Élu vendredi dernier président de la Polynésie et installé le même jour dans les locaux de la Présidence, après une passation de pouvoir avec son prédécesseur Edouard Fritch, Moetai Brotherson a présenté son gouvernement dès lundi dernier, composé d’une vice-présidente et de huit ministres, et organisé la passation des dossiers avec les ministres du gouvernement sortant dans la foulée, de sorte que tout soit prêt pour ce premier conseil des ministres.
Pour l’occasion, le haut-commissaire de la République en Polynésie, Eric Spitz, accompagné de sa directrice de cabinet, ont assisté à ce premier conseil. Dans son propos préliminaire, il a remercié le président pour son invitation et pris note d’un gouvernement resserré avec des portefeuilles importants pour certains ministres. Il a aussi rappelé son souhait de travailler en collaboration et de manière constructive avec le nouveau gouvernement dans l’intérêt des Polynésiens. Il a rappelé également les échéances à venir en ce qui concerne les conventions État-Pays qui arrivent à terme, pour certaines cette année, et qu’il faudra renégocier, et la mise en place des partenariats dans le cadre des financements et des fonds spécifiques comme le Fonds vert, dit « Fonds Macron », auquel la Polynésie est éligible.
Pour ce premier conseil, l’ordre du jour était assez succinct, les ministres ayant été nommés lundi et les passations de pouvoirs avec leurs prédécesseurs, s’étant faites lundi après-midi et hier mardi toute la journée. La dernière passation concernant le ministère de l’Agriculture s’est faite cet après-midi. De plus, certains ministères ne sont pas encore complètement installés, d’autres sont en cours d’installation, et certains cabinets sont encore en phase de constitution.
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Le secrétaire général du gouvernement a présenté aux ministres, le recueil des textes juridiques qui concernent et qui cadrent leurs activités et leurs prérogatives. Il a aussi rappelé les obligations qui résultent désormais de leur fonction ministérielle, notamment en ce qui concerne la transparence de la vie publique et les obligations déclaratives qui en découlent notamment auprès de la haute autorité pour la transparence de la vie publique, (HATVP), et les éventuelles incompatibilités qui pourraient exister entre la fonction de ministre et les responsabilités qu’ils ont par ailleurs dans le cadre de leur vie privée, et des activités professionnelles et économiques. En effet, la loi fait obligations aux chefs des exécutifs des collectivités territoriales, aux élus titulaires d’une délégation de ces derniers, comme les ministres du gouvernement et aux mandataires sociaux, d’adresser au président de la haute autorité pour la transparence de la vie publique une déclaration de situation patrimoniale ainsi qu’une déclaration d’intérêts. Un souci de transparence auquel Moetai s’est déclaré très attaché.