L’avenir institutionnel de la Polynésie au cœur des discussions de la délégation parlementaire

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C’est peut-être une nouvelle page qui s’apprête à s’ouvrir pour le fenua : le président de la République, Emmanuel Macron, ouvre la porte à une évolution du statut à travers une réforme constitutionnelle. Mais alors qu’une nouvelle majorité a émergé ces dernières années, que souhaite la Polynésie, pour son avenir ? Les indépendantistes vont-ils réclamer l’indépendance ? La mission d’information actuellement sur le territoire a rencontré, ces trois derniers jours, les principales forces politiques locales pour écouter les décideurs.

Publié le 21/03/2024 à 15:10 - Mise à jour le 22/03/2024 à 9:50

C’est peut-être une nouvelle page qui s’apprête à s’ouvrir pour le fenua : le président de la République, Emmanuel Macron, ouvre la porte à une évolution du statut à travers une réforme constitutionnelle. Mais alors qu’une nouvelle majorité a émergé ces dernières années, que souhaite la Polynésie, pour son avenir ? Les indépendantistes vont-ils réclamer l’indépendance ? La mission d’information actuellement sur le territoire a rencontré, ces trois derniers jours, les principales forces politiques locales pour écouter les décideurs.

Ils ont échangé durant plus de trois heures : les députés de la mission d’information sur l’évolution du statut et la ministre du Travail et de la Fonction Publique Vanina Crolas, mandatée pour représenter le gouvernement, ont évoqué, ensemble, la vision de la nouvelle majorité sur cette question : « On pourrait utiliser cette révision constitutionnelle pour demander la reconnaissance de la citoyenneté maohi, afin que la primauté des intérêts de nos habitants soit vraiment respectée. Ce sont des ajustements qui pourraient nous permettre d’aller progressivement vers notre pleine souveraineté. Mais ce qu’on demande d’abord, c’est qu’on puisse engager les discussions dans le cadre d’un vrai partenariat entre la France et nous pour que nous ne soyons plus dans une relation de subordination ».

Mercredi, ce sont les autonomistes qui ont été invités à exprimer leur position sur la réforme. Des rencontres à la Présidence, après des demandes infructueuses à l’Assemblée. Chaque parti est auditionné séparément. « On n’a pas la même vision de l’évolution statutaire, notamment avec le Amuitahira’a. La population veut que les prix baissent, elle veut trouver des solutions à ses problèmes au quotidien. C’est pour ça que nous disons encore une fois que le sujet statutaire n’est pas le sujet à l’ordre du jour. Nous avons mis sur la table les évolutions que nous souhaitions voir, sur le mode de scrutin, sur l’utilisation du référendum… sur d’autres dispositions » indique Nuihau Laurey, représentant A Here Ia Porinetia.

Pas d’élus à l’Assemblée dans la délégation du Tapura Huira’atira. C’est son secrétaire général, René Temeharo, qui est chargé de mener les discussions : « Nous leur avons dit que nous sommes attachés à la France d’abord, et l’évolution statutaire n’était pas notre première préoccupation. Notre première préoccupation, c’est le quotidien de nos Polynésiens. Nous demandons simplement des ajustements du statut pour que notre administration puisse tourner ».

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Pour Gaston Flosse au contraire, il faut saisir cette opportunité de réforme. « Personnellement, je dis oui. C’est maintenant. Il y a tellement de choses à relancer, notre économie est en panne… Nous, c’est simple, c’est la souveraineté » déclare le président du Amuitahira’a o te nuna’a Ma’ohi.

C’est aujourd’hui jeudi que s’achève la tournée des députés dans le Pacifique. Et la synthèse des points de vue polynésiens ne sera pas chose facile, au vu de leur diversité.

Davy Rimane, président de cette délégation, mais également député de la Guyane, était l’invité du journal :

Tematai Le Gayic, député de la Polynésie française, invité du journal :

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