Qui sera le prochain maire de Papara ?

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A deux semaines du deuxième tour des élections municipales la campagne se poursuit à Papara. 10 listes étaient présentes au premier tour, 4 se sont qualifiées pour le second. Clément le Gayic, arrivé deuxième, rafle la moitié des soutiens…

Publié le 14/06/2020 à 11:48 - Mise à jour le 15/06/2020 à 9:16

A deux semaines du deuxième tour des élections municipales la campagne se poursuit à Papara. 10 listes étaient présentes au premier tour, 4 se sont qualifiées pour le second. Clément le Gayic, arrivé deuxième, rafle la moitié des soutiens…

Le siège du maire de Papara est pour le moins convoité : pas moins de 10 postulants se sont lancés au premier tour. Ils sont encore 4 en course. Samedi matin, Clément Legayic, arrivé deuxième, a annoncé rallier près de la moitié des soutiens pour le second tour. Une opération qui lui permet de passer mathématiquement devant Sonia Punua, en tête le 15 mars.

Leaders, les Verts feront cavalier seul

La femme de l’ancien tavana Puta’i Ta’ae a totalisé 1176 voix. Cela représente un quart des suffrages exprimés. Les verts de la liste A Here Ia Papara ont déjà repris la campagne depuis plusieurs semaines et multiplient les visites de terrain. Ils ont fait le choix de ne pas conclure d’alliance.

L’équipe de A here ia Papara, menée par Sonia Punua

« Au vu des résultats du premier tour, on a tous décidé de ne pas faire d’alliance », indique Roonui Fenuaiti, membre de la liste verte. « C’est ce que nous avions déjà convenu, nous avons tenu notre engagement. On pense faire beaucoup mieux au deuxième tour, en comptant sur les voix de ceux qui ne sont pas venus au premier tour. Cependant, je pense que nous pouvons convaincre dans les petits groupes. Les candidats de ces formations ont annoncé leur soutien à Clément Legayic. Néanmoins, ce n’est pas forcément tout le monde qui va suivre. On va à la rencontre de la population pour convaincre, et beaucoup nous assurent de leur soutien ».

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Grâce aux alliances Clément Legayic multiplie son potentiel de voix par deux

Clément Legayic, lui, adopte la stratégie inverse. Il a profité de l’entre-deux tour pour nouer des accords avec près de la moitié des listes du 1er tour : celles qui n’ont jamais gouverné la commune. Ces alliances heureuses lui permettent de doubler ses réserves de voix : de 799 il passe à 1576 potentielles. Trois listes éliminées au premier tour le rejoignent : A ha’a maitai Ia Papara de Paul Lai, Te aveia api de Michel Snow et O Papara nui de Christophe Holozet. Si la tête de liste Tavini soutient Bruno Sandras, Oscar Temaru, lui, soutient le fils de l’ancienne maire : le candidat rouge et jaune.

Papara to’u Fenua, portée par Clément Legayic, reçoit le soutien des candidats qui n’ont jamais gouverné la commune

« Certes, il y a une union, mais maintenant, il faut convaincre la population », admet Clément Legayic. « Depuis 2001, la commune de Papara est mal gérée. Nous avons fait une alliance de toutes les listes qui n’ont jamais gouverné Papara. Toutes les autres listes en course ont déjà été à la tête de la commune et nous avons vu le résultat!!! Le slogan est : le changement, c’est maintenant. Il y a tellement de choses à faire! A nous cinq, nous avons de quoi faire pour les six années à venir. Avec le Covid, les difficultés sociales et économiques se sont encore accentuées pour la population : il est temps qu’on s’occupe d’eux. Le mot d’ordre, c’est avoir de l’ordre dans la commune ».

« Le changement c’est maintenant »

Clément Legayic

La tête de liste de Papara To’u fenua précise : « Mes soutiens n’ont pas marchandé leur place, ils sont venus pour me soutenir. Je m’engage, pour les six ans à venir, si nous sommes élus, ils participeront à la gestion de la commune. Ils ont des projets, ils savent ce qu’ils veulent faire pour Papara : j’ai confiance en eux et nous allons travailler ensemble. Avec cette union, Papara est la plus grande gagnante. »

Bruno Sandras reçoit le soutien de l’équipe du maire en place

Troisième candidat en terme de voix : Bruno Sandras. L’ancien édile en a totalisé 648 soit 14% des suffrages exprimés. Sa formation, Amuitahira’a no Papara, est soutenue par la liste de l’actuel tavana, portée par Heia Teina: Papara A ti’a mai.

Amuitahira’a no Papara, conduite par Bruno Sandras, reçoit le renfort de Papara a ti’a mai de Heia Teina

« On a coutume de dire que nous ne sommes pas propriétaires des voix de ceux qui ont voté pour nous », déclare Bruno Sandras, qui a totalisé 648 voix. « Déjà, près de la moitié des électeurs ne s’était pas déplacée. Et depuis le premier tour, les choses ont beaucoup changé : ce n’est plus la même élection. Il y a eu un changement important depuis : la crise sanitaire. J’espère que les électeurs vont venir voter avec leur raison. La raison qui dicte les enjeux qui nous attendent demain, et qui sont énormes. Tout le monde s’accorde à dire que dans les mois à venir, il va y avoir d’importantes difficultés. C’est notre seule préoccupation. Aussi ,j’espère que ce sera également la seule motivation qui va conduire les électeurs de Papara le 28 juin« 

« Il faut laisser de côté tous les programmes maintenant »

Bruno sandras

« Lorsqu’Edouard Fritch a été élu à Pirae, il a dit quelque chose que j’ai retenu: que les communes allaient devoir se serrer la ceinture. C’est le président du Pays qui dit : « chers tavana, vous aviez l’habitude de compter sur le Pays, vous ne pouvez plus compter sur le Pays ». Tous les projets que nous avions les uns et les autres vont être remis à une date ultérieure, parce-que la crise qui s’annonce, il va falloir la gérer. La crise sanitaire a été bien gérée, et je rends hommage à l’équipe municipale qui a pris à bras le corps le problème. Demain, ce sont des nouveaux enjeux qui nous attendent. Personne ne les voit encore mais tout le monde s’accorde à dire que ça va être terrible ».

Te papa api no ananahi, la liste de Jean-Louis Bevenutti, a été choisie par 461 électeurs : cela représente près de 10%. « J’ai fait une réunion avec mon groupe au lendemain du premier tour, et nous avons pris la décision de ne soutenir personne, parce-qu’il n’y a aucun groupe qui a les mêmes valeurs et les mêmes principes que nous », explique le candidat. « Je laisse le libre choix à nos électeurs. Nous nous ne soutenons personne ».

Pas d’alliance non plus pour l’ancienne maire Béatrice Peyrissaguet

Comme Sonia Punua, Béatrice Peyrissaguet, deuxième femme encore en lice, poursuit seule sa course. La tête de liste des roses a un écart de 5 voix avec Bruno Sandras. Te mata api no Papara ne s’avoue pas vaincue.

Béatrice Peyrissaguet et sa liste Te mata api no Papara ont obtenu 643 suffrages le 15 mars

« Aucune alliance, aucune fusion : on continue comme on l’avait dit au premier tour, avec la même équipe jusqu’au bout », explique Béatrice Peyrissaguet. « On va à la rencontre des gens, on discute, on essaie de les convaincre. De plus, on essaie de mobiliser les abstentionnistes. Malgré les fusions, les électeurs des listes qui ne sont pas passées au deuxième tour ne vont pas forcément suivre… »

« Je cherche à défendre mes projets et à dire la vérité aux gens ».

Béatrice Peyrissaguet

« Déjà, avant la crise du Covid, c’était difficile, mais à présent, toutes les communes et même le Pays sont en difficulté. Il ne faut pas promettre des choses que l’on ne pourra pas tenir. On va travailler pour la population, c’est tout ce qu’on promet. Nous sommes là tous les jours et nous continueront à nous battre, que l’on ait des sièges au conseil ou pas : la population peut compter sur nous ».

Au cours de cette mandature, de 2014 à aujourd’hui : 5 maires différents se sont succédé à Papara. A présent, la population aspire à davantage de stabilité….

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