Rapprochement des forces autonomistes en vue des législatives

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Les cartes de l'Assemblée nationale rebattues par Emmanuel Macron, les formations autonomistes tentent de s'unir et pourraient bien proposer trois candidats communs. Si un accord avait été trouvé autour de la candidature de Moerani Frebault pour les élections européennes, les quatre forces politiques (Tapura, AHIP, Ia ora te nunaa et Amuitahiraa) doivent encore s'entendre sur les noms qui les représenteront en campagne dès la semaine prochaine.

Publié le 11/06/2024 à 11:45 - Mise à jour le 12/06/2024 à 9:47

Les cartes de l'Assemblée nationale rebattues par Emmanuel Macron, les formations autonomistes tentent de s'unir et pourraient bien proposer trois candidats communs. Si un accord avait été trouvé autour de la candidature de Moerani Frebault pour les élections européennes, les quatre forces politiques (Tapura, AHIP, Ia ora te nunaa et Amuitahiraa) doivent encore s'entendre sur les noms qui les représenteront en campagne dès la semaine prochaine.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps pour que les autonomistes, Gaston Flosse et le Amuitahiraa o te nunaa maohi en tête, ne se rangent en ordre de bataille pour les élections législatives anticipées, suite à la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron dimanche dernier. Dès lundi matin, le Vieux Lion s’est rendu à la mairie de Pirae avec Pascale Haïti et Bruno Sandras pour y rencontrer le leader du Tapura Huiraatira, Édouard Fritch.

Les ambassadeurs Orange travaillent déjà avec leurs homologues Rouge à l’assemblée de la Polynésie Française et ont soutenu Moerani Frébault lors des élections européennes. Si le Tapura a réuni son conseil politique hier soir, le Amuitahiraa et A here ia Porinetia doivent encore consulter leur base, ce mardi. « Il faut vraiment établir cette plateforme. C’est le souhait du Amuitahiraa et du Tapura Huiraatira » , affirmait hier soir Gaston Flosse. À en croire ce dernier, « c’est bien parti » entre les deux forces autonomistes. « Le problème, c’est les autres » , concluait-il.

Et notamment Ia ora te nunaa, dont la tête pensante Teva Rohfristsh a assuré qu’il souhaitait se joindre au rassemblement. « Le rapprochement a été concluant lors du scrutin qui vient de s’achever. (…) J’ai bien compris qu’Édouard Fitch, pour l’instant, menait ses discussions séparément, et c’est logique, par partis politiques. Et il sera le moment ensuite, j’espère, de nous voir tous ensemble » , annonce le sénateur. Partout, on parle d’indépendance, alors que c’était censé être le sujet reporté au Calendes grecques lors de la dernière élection. Les électeurs polynésiens ont été trompés. Au nom d’une alternance, ils ont été trompés (…) Il faut sortir de cette impasse » .

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Un seul candidat pour le Tapura

Enfin, si A here ia Porinetia -à travers les élus non-inscrits Nicole Sanquer et Nuihau Laurey- et le Tapura travaillent régulièrement ensemble à l’assemblée de la Polynésie française, l’harmonie se fera-t-elle également pour les législatives ? Edouard Fritch les a rencontrés ce matin pour en discuter, avant de poursuivre les négociations avec les autres partis. L’ancien président du Pays dit son parti prêt à ne présenter qu’un seul candidat -Moerani Frébault?- dans l’optique du partage des circonscriptions au fenua. Les quatre formations ne pourront, en effet, pas toutes être représentées au Palais Bourbon, où seuls trois députés polynésiens siègent.

De son côté, le Tavini Huiraatira a tenu des discussions à huis-clos une bonne partie du lundi. Si rien n’est officiel, les députés sortants Steve Chailloux, Mereana Reid-Arbelot et Tematai Le Gayic ont rapidement reçu le soutien du président du Pays Moetai Brotherson depuis Paris, avant son retour au fenua.

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