Concernant la loi sur l’obligation vaccinale, vous avez fait état des chiffres de l’Arass qui tournent autour de 85 à 90% des personnels soumis à cette loi. Vous avez parlé d’un allègement de loi, que voulez-vous dire ?
« La plupart des salariés qui sont concernés, ils sont environ 30 000 à être concernés par cette loi, c’est-à-dire qu’ils sont en contact permanent avec le public. Aujourd’hui on approche les 90% de ce personnel déclaré aujourd’hui à l’Arass et qui serait vacciné. Les autres font l’objet d’une enquête pour voir s’il y a d’autres raisons, en particulier des raisons médicales, qui font qu’ils ne sont pas vaccinés. J’estime qu’on a atteint un score important ».
On a déjà baissé l’amende à 50 000 Fcfp, est-il envisageable de retirer de la loi ?
« Je veux affirmer le fait que ce n’est pas l’amende qui est importante pour nous. Ce qui est important pour nous, c’est que ce personnel en contact puisse se faire vacciner. Et je crois que cette loi a été un succès en fin de compte puisque lorsqu’on voit les résultats aujourd’hui, je dis que les résultats sont bons. Ce qui nous empêche d’aménager cette loi pour l’heure, c’est le taux d’incidence parce qu’encore en Polynésie, aujourd’hui, il y a un peu plus de 6 000 cas actifs d’Omicron en Polynésie française. L’hôpital enregistre une vingtaine d’hospitalisations et 4 personnes en réanimation donc j’espère pouvoir procéder à l’aménagement de ces contraintes au niveau de la loi et même au niveau des obligations que nous avons, avec le haut-commissaire […], imposé à la population. Nous espérons les lever dès que le taux d’incidence s’améliorera ».
« Je mènerai la liste du Tapura Huiraatira »
Edouard Fritch, président de la Polynésie française
Lors de votre déplacement en métropole, vous avez officialisé un partenariat avec la République en Marche. Cela vient officialiser votre soutien à Emmanuel Macron. Qu’est-ce que ce partenariat vient apporter à la Polynésie ?
« C’est logique en fin de compte. Nous avons en effet décidé dès le mois d’octobre dernier de soutenir Emmanuel Macron, président sortant. La plupart de nos élus vont le parrainer et maintenant il faut effectivement au travers de cette association avec la REM mettre en place les moyens dont nous aurons besoin pour faire sa campagne ici en Polynésie française parce que bien sûr que ce n’est pas le Tapura Huiraatira seul qui financera ou apportera le support nécessaire à cette campagne, mais on le fera avec la REM d’où ce partenariat que nous avons signé avec les responsables du parti ».
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Où est-ce que vous en êtes en tant que candidat pour les prochaines territoriales. Est-ce que vous pourriez vous représenter après deux mandats ?
« Effectivement j’ai fait deux mandats mais je mènerai la liste pour les prochaines élections. Ce statut aujourd’hui, effectivement, nous éclaircit un peu plus sur ma situation de président parce qu’effectivement, plusieurs échos nous disent que je ne pourrais pas [me représenter], mais en fait le statut prévoit de faire deux mandats successifs de cinq ans. Je n’ai pas fait deux mandats successifs de cinq ans, mon premier mandat était de quatre ans. Ceci mis à part – c’est le problème du président du gouvernement -, je mènerai la liste du Tapura Huiraatira et, je l’espère, avec mes collègues d’aujourd’hui ».