Cet amendement, finalement retiré en séance par Tematai Le Gayic, visait à ce que « les compétences liées aux règles relatives à l’organisation et aux compétences des communes » soient transférées à la Polynésie « de façon définitive ». Une « demande des communes et de leurs élus », selon les députés polynésiens.
Cette affirmation a fait bondir le Syndicat pour la Promotion des Communes de Polynésie qui, dans un communiqué, assure « que les communes et leurs élus n’ont jamais été consultés et (…) n’ont jamais demandé à ce que l’ensemble de ces compétences soient transférées au Pays ».
Dans un autre communiqué, le Tapura déplore que « nos trois députés ont profité du projet sur la Calédonie pour y glisser quelques propositions qui sont scandaleuses sur le fond et la forme ». « Tous nos tavana découvrent avec stupéfaction et colère la proposition de nos trois députés. Le mensonge de nos trois députés est scandaleux, indigne et nauséabond », indique le parti autonomiste.
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« Nos députés demandent également une citoyenneté polynésienne pour limiter le corps électoral, un président élu au suffrage universel direct pour 5 ans, et permettre à l’assemblée de la Polynésie française de définir quand et comment le corps électoral révisé serait amené à se prononcer sur la pleine souveraineté. Tout ceci est une mauvaise farce », estime le Tapura.
« Le Tavini qui ne cesse de parler de concertation, de faatura, qui a dénoncé à tort et gratuitement les dossiers des JO à Teahupoo et de ses aménagements, de l’UNESCO Marquises, en raison des soi-disant manques de concertation avec la population, qui supprime la fête de l’Autonomie sans consultation, etc, montre son vrai visage malfaisant au travers des actes inconsidérés de ses trois députés », conclut le parti autonomiste qui « se demande si les trois députés sont les députés de tous les Polynésiens ou les députés du Tavini Huiraatira ? ».