Le rapport d’orientation budgétaire l’annonçait : le gouvernement maintient son cap en 2025. Dans les comptes, cela se traduit par une hausse du budget primitif, qui passe de 164 milliards de francs à 170 milliards l’année prochaine.
En fonctionnement, les recettes progressent de 3,4 milliards de francs (soit +2 %). Une augmentation liée en partie à la progression estimée des recettes fiscales de plus de 3 milliards (soit +3 %), pour atteindre 128 milliards de francs.
L’évolution tient compte du rendement attendu des nouvelles mesures fiscales, comme la hausse de la TVA de 5 à 16 % sur les produits sucrés. Une « mesure phare » du gouvernement afin de lutter contre la consommation de ces produits « nocifs pour la santé ».
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Et si cette « fiscalité nutritionnelle » est censée contribuer à la réduction des dépenses de santé, elle devrait surtout rapporter 800 millions de francs à l’importation et 1,6 milliard pour les produits fabriqués localement.
En contrepartie, les produits originaires d’Océanie se verront appliquer un taux réduit à l’importation. Et comme annoncé par le ministre de l’Économie, les frais de notaires seront réduits et les droits de publicité foncière supprimés.
Sans surprise, les dépenses de fonctionnement pèsent lourd dans ce budget : 126 milliards de francs. En progression de plus de 3 milliards. Des dépenses qui représentent près des deux tiers du budget. Dont la masse salariale, qui grimpe de 700 millions pour atteindre 35 milliards de francs. Ou encore l’annuité de la dette, soit 17,3 milliards que le Pays doit rembourser en 2025.
« Objectif phare » du gouvernement, le contrôle de la masse salariale figurait dans les promesses de campagne du Tavini. Un exercice difficile à mettre en œuvre. Le texte sera examiné à la loupe en commission à l’Assemblée, lundi et mardi prochain