C’est faux. C’est faux tout simplement parce que Monsieur Frébault avant d’être candidat était syndicaliste. Il a mené l’intersyndicale pour protester contre la réforme des retraites menée par le gouvernement qui est toujours dans les tuyaux de l’assemblée. Il a su mobiliser jusqu’à 10 000 salariés dans la rue, ce qui n’est pas rien. Quand il a rencontré du gouvernement, il a eu l’assurance que ce projet de loi allait être voté en la forme actuelle dès que le Tapura reviendra au pouvoir. C’est la raison pour laquelle il a voulu suivre ce combat mais d’un point de vue politique pour être un décideur plutôt qu’un acteur syndical.
Nous sommes à quatre jours du second tour, vous avez 14 points de retard sur le Tapura. Comment espérez-vous rattraper ce retard ?
Nous avons déployé tous nos militants sur le terrain au lendemain, nous sillonnons les quartiers, nous faisons du porte-à-porte. Nous essayons de leur expliquer l’importance capitale de ce scrutin. C’est aujourd’hui que se dessine notre société. Nous proposons des projets structurants. En attendant, on ne peut rester les bras croisés, on ne peut pas dire aux gens qui n’ont pas de travail d’attendre. C’est pourquoi le Tahoeraa a décidé la mise en place de 12 mesures d’urgence qui sont appelées à disparaître dès lors que les grands projets sortiront de terre.
Les abstentionnistes sont majoritairement des gens qui en ont un peu marre de la politique. Vous êtes un des plus jeunes candidats du Tahoeraa. Mais on l’a vu lors du débat du deuxième tour, Gaston Flosse a tenu à être en plateau alors que vous étiez prévu. Est-ce que vous n’avez pas l’impression d’être privé de parole par votre propre parti ?
Pas du tout. Gaston Flosse, je le rappelle, reste le président du Tahoeraa Huira’atira. Il a participé avec un groupe de travail à l’élaboration du programme mais aussi du statut d’autonomie. Pour ne rien vous cacher, ce soir-là, nous devions avec Teura intervenir lors des débats mais en fonction du thème qui a été retenu par votre rédaction, le projet de statut de pays associé, il n’y avait pas meilleure personne que lui pour parler du statut.
Vous êtes deuxième de liste derrière Teura Iriti dans la deuxième section. Vous êtes donc en position éligible. Est-ce vous vous êtes déjà préparé à endosser le rôle de représentant ?
Il y a les élections, il y a la campagne. Mais dès lors qu’on est élu, on est élu pour toute la population, pour tous les archipels.
Comment réagissez-vous face aux critiques formulées à l’encontre de Gaston Flosse qui reste quand même influent au niveau du Tahoeraa ? Comment portez-vous le message ?
Il y a une autre liste, un autre parti qui a beaucoup plus d’élus condamnés que le Tahoeraa. Geffry Salmon a purgé sa peine. Gaston Flosse n’est pas candidat. Je dis aux personnes qui me posent cette question que je ne regarde pas dans le rétroviseur, je ne regarde pas le passé. On ne pourra pas changer le passé. Je vois ve s l’avenir. Le programme, je suis journaliste comme vous, des débats j’en ai fait. Le programme du Tahoeraa colle à la réalité.
Vous avez toujours votre carte de presse. Est-ce que ce n’est pas difficile d’avoir les deux casquettes ?
Depuis le congrès, depuis la publication de la liste, je ne fais plus de journalisme. Je me consacre pleinement à cette campagne. Mais en ce qui concerne les travaux de réflexion, j’ai toujours gardé les réflexes journalistiques, je vérifie chaque information avant