400 élèves impactés par le blocage de la route à Hitia’a

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C’est un casse-tête pour les habitants de la Presqu’île de Tahiti : la route coupée à Hitia’a impacte de nombreux usagers. 400 élèves résident d’un côté de la route et étudient de l’autre. Plusieurs solutions sont envisagées pour leur permettre de poursuivre leur scolarité durant le temps des travaux. Les armateurs ont été contactés par le Pays. Les travailleurs, eux, se lèvent dans la nuit pour espérer arriver à l’heure…

Publié le 30/01/2024 à 11:26 - Mise à jour le 30/01/2024 à 11:32

C’est un casse-tête pour les habitants de la Presqu’île de Tahiti : la route coupée à Hitia’a impacte de nombreux usagers. 400 élèves résident d’un côté de la route et étudient de l’autre. Plusieurs solutions sont envisagées pour leur permettre de poursuivre leur scolarité durant le temps des travaux. Les armateurs ont été contactés par le Pays. Les travailleurs, eux, se lèvent dans la nuit pour espérer arriver à l’heure…


Ils sont 400 scolaires et étudiants à vivre d’un côté du PK43 et à étudier de l’autre côté de la route coupée : 300 à l’est et 100 à l’ouest. Si les travaux pour sécuriser la route ont démarré, leur durée n’a pas encore été déterminée avec précision. Certains font donc le tour de l’île matin et soir. D’autres usagers des transports en commun s’organisent comme ils peuvent, tout comme les travailleurs, nombreux eux aussi.

« J’ai des élèves dans ma classe qui sont absents aujourd’hui parce qu’ils habitent à Hitia’a et ils ne peuvent pas arriver jusqu’au lycée de Taravao. Je commence à 7 heures du matin, et comme j’habite Pirae, il faut que je parte à 4 heures 30 du matin » indique une enseignante. « Cela me rappelle 1999, on avait eu un bateau Aremiti à notre disposition pour aller à l’école de Hitia’a à Taravao. Ça serait une bonne solution de refaire ça » déclare une habitante de Hitia’a.

« Pour les collégiens, les lycéens, et ceux qui travaillent sur Taravo, on est prêt à mettre à disposition un quai » affirme Moroni Tia, adjoint au maire de Hiti’a’a o te Ra.

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Lundi matin, le transporteur Tere Tahiti s’est concerté avec les directions des enseignements et des transports pour établir des alternatives durant les travaux. « Cela devrait mettre un peu de temps à se mettre en place. À l’heure actuelle, les services du pays vont contacter les armateurs disponibles. Il faut quand même comprendre que nos simulations font état qu’un élève de Hitia’a, pour se rendre à 7 heures au lycée de Taravao, devrait prendre le bus extrêmement tôt. Et sur le long terme, cela va beaucoup le pénaliser » déplore Xavier Chung Sao, directeur de la société Tere Tahiti.

Plusieurs établissements sont concernés sur Taravao : les collèges et lycées du Sacré Cœur, le lycée agricole John Doom et les collèges et lycées publics. Des élèves de la Presqu’île sont aussi scolarisés à Mahina. Les ministères de travaux et de l’éducation planchent sur des solutions à court terme. « Un élève qui se lève à 2 heures du matin et qui fait le tour de l’île pour aller à ses cours, forcément, il sera fatigué et ne sera pas opérationnel, nous dit Ronny Teriipaia, ministre de l’Éducation. C’est parti pour 3 semaines, mais je sais que mon collègue du ministère des Grands travaux, fait son maximum pour que les travaux se fassent le plus rapidement possible. En tout cas, on est en train de regarder la faisabilité et les différentes possibilités qui s’offrent à nous en matière de transports terrestres et maritimes éventuellement. La priorité, c’est la sécurité des élèves. Donc il faut que tout le dispositif qui existe soit aux normes ».

La faisabilité de la mise en place d’une navette maritime est donc conditionnée à l’accès à des quais sécurisés. Quant au ministère des Transports, il annonce un état des lieux des travaux sur site ce vendredi.

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