74 réservoirs de gaz contrôlés au fenua grâce aux émissions acoustiques

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Pour inspecter les réservoirs de gaz, les spécialistes peuvent utiliser la technique dite d’émissions acoustiques. Au fenua, ces contrôles sont réalisés tous les 10 ans sur les réservoirs enterrés entre 500 kilos et 10 tonnes. Des experts de l’Hexagone sont venus en contrôler 74 sur Tahiti, Moorea et Bora Bora.

Publié le 25/09/2024 à 10:29 - Mise à jour le 26/09/2024 à 9:17

Pour inspecter les réservoirs de gaz, les spécialistes peuvent utiliser la technique dite d’émissions acoustiques. Au fenua, ces contrôles sont réalisés tous les 10 ans sur les réservoirs enterrés entre 500 kilos et 10 tonnes. Des experts de l’Hexagone sont venus en contrôler 74 sur Tahiti, Moorea et Bora Bora.

Aux abords d’une grande surface de Arue, l’heure à la vérification de l’état d’un réservoir enterré de 5 tonnes. Une partie a été dégagée pour y placer huit capteurs d’émission acoustique. Les données récoltées permettront d’identifier des anomalies, s’il y en a.

« Cela permet de garantir la sécurité du réservoir en faisant un test sous pression, en enregistrant la réaction du réservoir à la montée en pression. […] L’augmentation de la pression se fait à partir de bouteilles de haute pression d’azote. Là, on a quelques bouteilles qu’on va injecter dans le réservoir. […]. Il y a des ondes qui vont se propager. J’enregistre toutes les ondes. Il y a un classement qui est fait du réservoir. Cela permet de détecter tout ce qui est fuite, éventuellement fissure, dans tout le réservoir qui est enterré » explique Mathieu Riethmuller, responsable de l’émission acoustique à l’Institut de soudure.

L’opération va durer 5 à 6 heures, contre 2 à 3 heures pour les plus petits réservoirs. L’environnement doit être calme, sans pluie, bruits mécaniques alentours et même sans fourmis, car elles peuvent fausser l’analyse des ondes ultrasonores. « On est sensible au tout petit. Tout ce qui se passe dans la matière au niveau atomique quasiment. Il ne faut pas de travaux à proximité. Il ne faut personne sur le réservoir ni sur les tuyauteries pendant l’essai. On fait cela depuis 1997 en France. On contrôle environ 3 000 réservoirs en moyenne tous les ans. Donc tous ces réservoirs-là contiennent du GPL, butane, propane. Il n’y a que quelques réservoirs qui sont déclarés actifs, pas forcément mauvais. On en déterre parfois 1 à 1,5 % par an » ajoute Mathieu Riethmuller.

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Il y a l’intervention le jour J, mais aussi la phase préparatoire et le suivi de contrôle chez les clients, particuliers ou entreprises et établissements publics. Priorité pour les professionnels : ne pas interrompre la distribution de gaz pendant l’intervention. « On prévient nos clients de l’opération suffisamment à l’avance pour qu’ils puissent prendre leurs dispositions, et éventuellement s’ils peuvent couper le gaz ou que nous, on puisse approvisionner une solution de secours. On prépare aussi le terrain pour faciliter le travail des techniciens sur place : préparer les fouilles et approvisionner le matériel nécessaire. Une fois que l’opération est terminée, on procède au torchage, c’est-à-dire qu’on brûle l’azote qui a été injecté dans le réservoir. Ensuite, avec l’équipe technique, on vérifie qu’il n’y a plus d’azote dans le réseau du client et que les fours fonctionnent correctement, les chaudières, les applications au gaz du client »  précise Vehia Tehei, assistante au service d’exploitation et coordonnatrice des opérations clientèles à Gaz de Tahiti.

Au total, 74 réservoirs seront contrôlés en six semaines d’intervention au fenua. La prochaine inspection obligatoire est prévue dans 10 ans.

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