À deux semaines du 1er tour des élections territoriales, le Pays présente son avant-projet du plan de transition alimentaire pour les 10 années à venir. Une feuille de route qui liste 6 objectifs principaux :
Au total, 90 actions sont proposées pour atteindre ces objectifs. Ils ont été pensé par les différents services du Pays.
Cela passerait notamment par la poursuite et l’augmentation des actions engagées dans l’éducation. Aujourd’hui, plus de 40 établissements scolaires adhèrent au dispositif école en santé et 78 potagers ont été créés. Dans ce nouveau plan, il est prévu de réguler la promotion des produits à faible valeur nutritionnelle aux abords des écoles, mais aussi de développer les formations en agriculture bio dans les îles. Un chantier entamé depuis quelques années.
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« Il y a un changement qui se fait de manière globale. Il y a une prise de conscience sur l’alimentation, mais aussi l’importance de faire attention à sa santé. C’est un tout, estime Jean Michel Garcia, de la direction générale de l’Education et des enseignements. Il faut prendre l’enfant dans sa globalité. On voit des changements chez les jeunes notamment au travers des questionnements. Et les professeurs accompagnent du mieux possible ce changement et comme on dirait, ça ne va pas venir du jour au lendemain. Il faut être patient, mais ça va produire ces effets. Forcément on est obligés de passer par cette transformation-là.«
Une transformation qui devrait permettre aux Polynésiens de retrouver une meilleure hygiène de vie, et donc une meilleure santé. Car le constat est aujourd’hui alarmant : 70% de la population adulte est en surpoids. Et 75% des produits consommés sont issus de l’importation.
« Après, il y a d’autres enjeux. Enjeu de sécurité alimentaire, meilleure autonomie alimentaire, pour qu’on soit moins dépendants de l’extérieur, des importations et qu’on utilise plus de produits locaux qui sont des produits de bonne qualité, déclare Philippe Couraud, directeur de l’Agriculture. (…) Il y a sans doute encore des leviers en matière de prix qui n’ont pas été actionnés. Et c’est des discussions entre services, parfois les services ne sont pas toujours d’accord entre eux. Donc il y a aussi un travail de discussions et de remonter vers les autorités politiques pour que les décisions soient prises.«
Changement de parti au pouvoir ou non, la direction de l’Agriculture se montre confiante sur l’adoption de ce plan. Le service du Pays estime en effet que ces enjeux de santé publique dépassent les clivages politiques.