Ils seraient aujourd’hui plus de 200 “bikers” à posséder des vélos électriques trafiqués sur l’île de Bora Bora. Des engins qui, après modification, peuvent atteindre en quelques secondes les 140 km/heures.
“On sait que c’est dangereux, mais on aime ça”, confie l’un d’eux, Michael. À chaque sortie nocturne, la peur est donc de mise chez les parents de ces jeunes. Comme Roger Patu : “C’est inquiétant. C’est pour cela que nous accompagnons nos enfants. Pour les protéger”.
“Mon enfant s’est blessé en faisant ce genre de courses”, témoigne un autre papa, Vane Tuarae, “je n’arrêtai pas de le gronder pour l’empêcher d’y participer, mais il s’est blessé. On ne peut pas revenir en arrière”.
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Si certains de ces jeunes continuent de braver les autorités malgré des contrôles réguliers, beaucoup disent pouvoir rouler en toute sécurité.
“Il y a des courses. On est un peu hors la loi. On a créé une fédération pour que des adultes sécurisent les courses. C’est mieux pour tout le monde”, souligne Myriam, une jeune pratiquante.
Consciente du danger, la “Fédération Bora Bike” se mobilise pour tenter d’encadrer les plus jeunes. “Ils n’ont pas de lumière, pas de casque ni de frein. On essaye de les sensibiliser. Ce qu’ils font, c’est très dangereux”, s’inquiète sa présidente, Iniva Teiho.
Avec un calendrier d’événements et des levées de fonds en préparation, la fédération espère financer des équipements de protection pour les “bikers”, organiser des sessions d’information, mais aussi sensibiliser la Commune et le Pays sur le sujet.
Reste que ces vélos électriques n’ont pas été conçus pour atteindre de telles vitesses et que les modifier est strictement interdit par la loi.