À moins d’un an des Jeux Olympiques, où en est-on ?

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A moins d’un an des épreuves de surf des Jeux Olympiques, une dizaine de chantiers sont en cours à la Presqu’île qui accueillera l’épreuve de surf sur la mythique vague de Teahupo’o. Les préparatifs sont en bonne voie, aux dires des organisateurs de l’évènement. Mais la population, elle, reste mitigée. TNTV fait le point.

Publié le 25/09/2023 à 10:31 - Mise à jour le 25/09/2023 à 16:32

A moins d’un an des épreuves de surf des Jeux Olympiques, une dizaine de chantiers sont en cours à la Presqu’île qui accueillera l’épreuve de surf sur la mythique vague de Teahupo’o. Les préparatifs sont en bonne voie, aux dires des organisateurs de l’évènement. Mais la population, elle, reste mitigée. TNTV fait le point.

16 jours d’évènements, 48 athlètes, 380 accrédités et, sans doute, plusieurs centaines de spectateurs et milliers de téléspectateurs. Pour les Jeux Olympiques, l’année prochaine, le monde aura les yeux rivés sur le spot de Teahupo’o qui accueillera l’épreuve de surf. Il s’agit du plus grand événement jamais organisé au fenua, ce qui exige des préparatifs d’envergure.

« Ça avance bien », assure Barbara Martins-Nio, la responsable du site de Tahiti pour le comité organisateur, « il y a des dossiers entiers qui sont bouclés, d’autres qui sont en devenir. Mais on va dire que, globalement aujourd’hui, sur tout ce qui va être hébergements, on est complétement bouclé ».

Et celle-ci de poursuivre : « On a lancé un gros appel d’offres sur la sécurité privée, un autre sur la restauration. On est, en termes de travaux, dans les délais par rapport aux différents chantiers. Donc, on est dans le timings souhaité, avec des challenges encore à relever, le plus important étant l’acceptation par les riverains et par Les Polynésiens en général. »

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De nombreux travaux sont en cours à la Presqu’île. Certaines structures seront définitives, et d’autres, retirés après les Jeux. Du côté des aménagements pérennes, le coût des travaux est pour l’heure estimé à 2,6 milliards de francs. Ceux-ci concernent la création de la tour des juges, la rénovation de la passerelle piétonne, et des marinas de Teahupo’o et de la pointe Riri.

Quant aux infrastructures provisoires, il s’agit du village olympique, de la base de vie des athlètes, de la zone opérationnelle et logistique, de la pointe Fare Mahora et, enfin, de la plage du PK 0.  Des chantiers d’envergure qui modifient le paysage jusque-là sauvage. Et sur le terrain, les avis de la population divergent.

« J’espère que ça ne va pas nous gêner »

« On a l’habitude d’avoir une compétition internationale une fois par an. Donc, tout se passe très bien. Après, pour les JO, on verra bien, parce qu’ils vont privatiser l’endroit, en fait, donc ça va être tout nouveau pour nous », indique Maima Tehuritaua, une prestataire nautique.  « Vu la dimension du projet, ça inquiète un peu la population de Teahupo’o », confie un habitant de la commune. « J’espère que ça ne va pas nous gêner, c’est tout », dit une autre. Pour un troisième, « c’est une bonne nouvelle puisque ça va être de la manne financière pour cette partie de l’île ».

L’événement est en effet une aubaine pour certains habitants de la presqu’île. Beaucoup d’entre eux ont décidé de louer leurs habitations durant l’évènement. Les membres du comité des Jeux sont encore en phase de repérage : mesures, plans, et estimations des travaux de réhabilitation, puis signature des contrats.

« On a un cahier des charges qui est un peu moins strict qu’en métropole, parce qu’on s’adapte à la réglementation locale. Globalement, ce ne sont pas des maisons que l’on visite, mais plutôt des terrains qui sont proches du site et sur lesquels il va y avoir, par exemple, la base vie des athlètes, ou le lieu de rassemblement des riverains », explique Nidhal Taghouti, architecte et coordinateur technique pour le comité des JO.

Cette phase de repérage devrait s’achever avant la fin de l’année pour laisser place à la viabilisation des sites : raccordement des réseaux d’eau, d’électricité et installation de la fibre. Des aménagements et des équipements qui faciliteront, à l’issue de l’évènement, le quotidien des habitants.

Mais les premières retombées économiques sont pour l’instant estimées à environ 130 millions de francs, selon le gouvernement. Bien loin des sommes engagées pour l’organisation du plus grand rendez-vous sportif de la planète.

Les aménagements réalisés pour les prochains Jeux Olympiques à Teahupo’o. (Crédit: TNTV)

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