À Outumaoro : les associations réclament plus de sécurité pour les jeunes

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Comment améliorer le quotidien des jeunes qui transitent par Outumaoro ? Les associations du quartier réclament des infrastructures, et surtout la mise en sécurité des mineurs quand ils attendent les transports en commun. Ils sont plusieurs centaines à les emprunter chaque jour pour se rendre dans leurs établissements scolaires. Une attente parfois sous la pluie, dans une zone en proie à la délinquance

Publié le 29/08/2024 à 8:56 - Mise à jour le 29/08/2024 à 9:05

Comment améliorer le quotidien des jeunes qui transitent par Outumaoro ? Les associations du quartier réclament des infrastructures, et surtout la mise en sécurité des mineurs quand ils attendent les transports en commun. Ils sont plusieurs centaines à les emprunter chaque jour pour se rendre dans leurs établissements scolaires. Une attente parfois sous la pluie, dans une zone en proie à la délinquance

Ils s’inquiètent pour le bien-être des enfants de Punaauia. Les membres de l’association Paruru Ia Outumaoro ne cessent de frapper aux portes des dirigeants pour tenter d’obtenir des améliorations aux arrêts de bus. Chaque jour, des centaines d’élèves y transitent.

« Cela fait 20 ans qu’on lance des appels et il n’y a eu aucune réponse des anciens gouvernements. J’a invité le haut-commissaire de la République, monsieur Eric Spitz, et je n’ai eu aucune réponse. J’ai invité le procureur général Thomas Pison: aucune réponse. Tavana, lui, est venu une fois. Il nous soutient pour les projets qui concernent les enfants. Mais au niveau de l’abus d’alcool, de la délinquance, des bagarres, et de l’ice, personne ne bouge« , souffle Marcellino Pansi, le président de l’association Paruru Ia Outumaoro

Une antenne de la police municipale a pourtant un temps été implantée dans le quartier, sans réelle efficacité sur la délinquance.

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« Nous demandons des abris de bus pour nos enfants (…) On ne peut pas mélanger adultes et enfants. Il y a eu des attouchements, ici », indique encore Marcellino Pansi, « avant, il y avait des mutoi. Les dealers fumaient en bas, mais ils ne disaient rien (…) Ils laissaient faire les choses« .

Aldo Tirao, élu de Punaauia et président de l’association Te U’i Rau, tempère : « ça s’est quand même beaucoup calmé. Il ya quelques années, il y avait des bagarres avec 100 personnes de chaque côté. Aujourd’hui, c’est beaucoup plus calme« .

« Il y a effectivement des compétences que nous n’avons pas. Nos policiers municipaux peuvent passer et dire aux jeunes de ne pas rester là (…) Il faut peut-être que l’on fasse avancer les textes« , ajoute-t-il.

Une semaine après un conseil des ministres délocalisé dans la commune, la ministre de la Jeunesse est venue entendre les doléances des riverains.

« Mon collègue Jordy Chan a annoncé qu’il y avait déjà une réflexion depuis quelques mois sur la façon de réaménager cet espace et de le rendre plus accessible. Je ne vois pas de blocage. ce seront des projets qui seront à cheval entre la prévention de la délinquance, la Direction des transports terrestres, la vie associative et la Jeunesse« , explique Nahema Temarii.

Le plan de rénovation urbaine devrait, à terme, aboutir à une amélioration de la qualité de vie des habitants du quartier… mais il tarde à aboutir.

« Nous, la commune, on a fait notre boulot sauf que nos partenaires, l’État et le Pays, hésitent un peu pour le moment« , explique Aldo Tirao.

Les associations préviennent : elles ne pourront pas se substituer aux pouvoirs publics indéfiniment. Elles espèrent, à présent, des actes concrets.

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