La famille Simon mûrissait le projet depuis plusieurs années : issue du milieu médical, elle cherchait un lieu de vie pour le grand-père de la famille. Mais aucune des structures visitées au fenua, ne lui convenait.
Les parents et leurs trois fils ont donc décidé d’en créer une, Les Oréades. La structure a ouvert ses portes il y a un peu plus d’un mois sur les hauteurs de Pamatai.
Une maison de retraite pensée pour ses résidents : passages élargis, appels malades dans les douches et près des lits, mais aussi revêtement des sols pour éviter les chutes, et cuisine faite maison. Tout a été prévu. De larges espaces de vie ont également été aménagés, car c’est avant tout l’humain qui est au coeur du projet, selon le directeur.
« Ici ce n’est ni chez moi ni chez l’équipe. On est chez les résidents et on vient travailler chez eux. C’est à nous de nous adapter à leurs habitudes. On lance la structure de manière progressive et lente afin que nos résidents prennent leurs marques, que notre personnel prenne ses marques et que tout se passe pour le mieux. On ne veut pas que ce soit une usine. »
Pierre est l’un des sept premiers résidents. Ce retraité de l’OPT se sent déjà comme chez lui : « Les hommes de maison sont gentils et prévenants. C’est ma deuxième famille ! »
Neuf salariés travaillent actuellement pour la structure : des cuisiniers, des auxiliaires de vie, ainsi qu’une cadre de santé. Les résidents peuvent donc bénéficier d’un soutien 24h/24. Mais ce confort n’est pas à la portée de tous. Il faut en effet compter 300 000 Fcfp/mois en pension complète pour une chambre double et 400 000 Fcfp pour une chambre individuelle. À terme, la maison de retraite devrait accueillir une quarantaine de matahiapo. Et les besoins sont là, car 8% de la population polynésienne a 65 ans ou plus aujourd’hui.