Depuis l’ouverture de la formation à l’installation agricole (FIA) initiée par le CFPPA de Opunohu à Moorea, les 12 candidats de Raiatea et les 6 de Tahaa, rémunérés par le Pays via les conventions CAE n’ont pas dévié de leurs objectifs. « Je suis toujours aussi motivée, surtout qu’en stage, on apprend à expérimenter et à pratiquer » confie Poenui Daguenet, en projet de production et transformation de la vanille à Tumaraa. « C’est quelque chose que je ne pensais pas que j’allais aimer. Je suis vraiment passionnée par ce que je fais là » ajoute Rava Mou Kam-Tse, en projet de maraîchage sur Taputapuatea.
Semaine après semaine, les stagiaires s’enrichissent des ateliers qui leurs sont proposés. « On leur fait rencontrer les différents futurs partenaires qu’ils vont rencontrer en tant que futurs agriculteurs. Par exemple, ce matin, on avait la direction de l’agriculture qui est intervenue, maintenant on a l’EPIC Vanille, ensuite on va avoir la chambre de l’agriculture et de pêche lagonaire, et on va enchainer comme ça toute la semaine avec différents partenaires. Comme ça ils vont être prêts à savoir vers quel acteur se tourner pour mieux finaliser leur projet faaapu » explique Juliette Languille, formatrice pour le CFPPA de Opunohu.
La formation étalée sur 52 semaines de stage est répartie tantôt en formation théorique tantôt en accompagnement individuel. 35 semaines sont consacrées à l’immersion dans une exploitation agricole pour permettre à chacun d’affûter ses connaissances et enrichir ses compétences. « C’est toujours motivant de voir des agriculteurs déjà formés. C’est un plus dans mon activité qui me permettra de mieux gérer et d’être moi-même patron à l’avenir » déclare Hiro Amaru, en projet de production en légumes, fruits et tubercules sur Tahaa. « Cela nous permet de connaitre des gens qui ont déjà des réalisé les rêves que nous on essaie d’atteindre, donc ça peut que nous motiver encore plus » indique Poenui Daguenet, en projet de production et transformation de la vanille à Tumaraa.
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Et l’initiative est saluée par les professionnels de l’île. « Cela reste un des gros problèmes de l’agriculture bio. Au niveau de formations, on a un besoin, et le fait d’avoir là des jeunes qui sont formés, cela nous fait gagner beaucoup de temps, c’est un plus pour les agriculteurs des îles Sous-le-Vent » admet Thierry Lison de Loma, membre fondateur d’une ferme biologique.
Apiculture, sylviculture, maraîchage ou encore horticulture, les projets ne manquent pas. À l’issue de la formation, ces futurs chefs d’entreprise devraient pouvoir mener à terme leur projet agricole et affronter plus sereinement le monde professionnel.