À Raivavae, l’Aranui ouvre la voie à l’Aranoa

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L’Aranui sillonne les Marquises depuis 40 ans et passe beaucoup plus rarement aux Australes. C’est donc toujours un événement pour les Tuha’a pae, comme à Raivavae cette semaine. Une escale qui devrait bientôt devenir beaucoup plus courante.

Publié le 06/11/2024 à 11:19 - Mise à jour le 06/11/2024 à 11:19

L’Aranui sillonne les Marquises depuis 40 ans et passe beaucoup plus rarement aux Australes. C’est donc toujours un événement pour les Tuha’a pae, comme à Raivavae cette semaine. Une escale qui devrait bientôt devenir beaucoup plus courante.

Pas de grand soleil en ce moment pour célébrer le retour de l’Aranui aux Australes. Mais la plupart des touristes ont fait le tour du monde pour découvrir cet archipel, alors, pas question de rester à bord !

Et même sous la pluie, Raivavae les accueille chaleureusement. « On est contents d’avoir des touristes car la vie est très faible, parce qu’il n’y a pas d’économie. Avec le tourisme, ça évolue : il y a des mamans qui travaillent de pus en plus, et ça aide le quotidien. Avec le tourisme, il y a beaucoup de sous qui rentrent » se réjouit Eloïse Tevaatua Flores, présidente du comité du tourisme de Raivavae.

Un artisane de Raivavae couronne les clients de l’Aranui – Photo Mike Leyral

Chaque escale rapporte entre 500 000 et un million de francs par île, et même un peu plus quand les spécialistes de vannerie et de tifaifai parviennent à séduire les visiteurs.

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Souvent, ce séjour aux Australes est une deuxième expérience à bord de l’Aranui, comme Sandra Droy-Bellanger, dentiste à Moorea : « On a fait les Marquises il y a trois ans, en famille, et on avait vraiment trouvé l’expérience parfaite. Évidemment, les Marquises, c’était très beau, l’ambiance sur le bateau… il y a tout le temps de la musique, tout le monde chante, c’est vraiment super. Le personnel était bien avec nous, avec les enfants encore plus, c’était top. Et c’est vrai qu’on s’était dit qu’on referait l’Aranui, et du coup les Australes, c’était parfait pour découvrir cet archipel ».

Une artisane de Raivavae vend un chapeau à une touriste – Photo Mike Leyral

« Les touristes veulent revenir en Polynésie et retourner sur l’Aranui. Il y en a un certain nombre qui reviennent deux fois, voire trois fois parce qu’il y a le festival des Arts. Après cet engouement, ils nous demandent d’autres îles. C’est pour cela qu’on a fait plusieurs croisières test sur plusieurs destinations, dont les Australes » précise Philippe Wong, PDG d’Aranui Cruises.

Pour venir plus souvent aux Tuha’a pae sans pour autant délaisser la Terre des Hommes, la compagnie va se doter d’un nouveau cargo mixte, l’Aranoa. Il est attendu fin 2026 et devrait parcourir les Australes deux fois par mois, avec du fret et des visiteurs.

« Grâce à l’Aranoa, il y aura beaucoup de touristes à Raivavae et ça va beaucoup développer l’économie touristique, et les produits agricoles, la pêche et l’artisanat » admet Eléonore White, présidente d’honneur du comité du tourisme de Raivavae.

Les motifs de sculpture des Australes sont parfois éclipsés par la réputation des tifaifai et de la vannerie, mais valent aussi le détour – Photo Mike Leyral

Car le comité du tourisme local répartit les fonds et les tâches, entre les paroisses de l’île. L’une a préparé le repas, une autre est chargée de l’animation. Ainsi, tout le monde apprécie ces touristes férus d’histoire et de culture, tous un peu aventuriers, car les trajets en baleinière sont bien plus sportifs qu’un tour de Paris en bus…

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