Agressions sexuelles : appel à la vigilance dans le milieu sportif

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Depuis le début de l’année, plusieurs mineurs victimes de violences sexuelles dans le milieu sportif ont porté plainte. Le COPF affirme être sensible à ce sujet, mais indique que c’est aux fédérations sportives de prendre leurs dispositions. Problème : trop peu d’encadrement et d’aides sont à leur disposition sur le territoire.

Publié le 18/10/2024 à 16:50 - Mise à jour le 18/10/2024 à 16:50

Depuis le début de l’année, plusieurs mineurs victimes de violences sexuelles dans le milieu sportif ont porté plainte. Le COPF affirme être sensible à ce sujet, mais indique que c’est aux fédérations sportives de prendre leurs dispositions. Problème : trop peu d’encadrement et d’aides sont à leur disposition sur le territoire.

Durant l’événement Taure’a Move une jeune fille, mineure, a été victime d’attouchements dans un dortoir, par un sexagénaire de la délégation, (également élu à la mairie de Pirae).

Cette agression sexuelle est loin d’être la première au fenua. Mais elle a résonné comme une sonnette d’alarme. Plusieurs fédérations sportives tentent de garantir la sécurité de leurs athlètes, comme celle de kayak surf ski dont Heirangi Nouveau est le secrétaire général. « On a pris conscience de ce qu’il pouvait se passer au sein du milieu sportif et du coup nous qui justement avions décidé de travailler pour un public plus jeune, il a fallu qu’on se remette en question et dire « est-ce que nous avons les bonnes méthodes, les bons outils pour accueillir ces jeunes ? ». Du coup, on s’est rendu compte qu’on est un peu désarmés. Localement, nous n’avons pas trouvé d’outils ou de formation pour nos coachs, pour nos dirigeants, ni même pour sensibiliser nos athlètes, on n’a pas trouvé cela. » 

La FPKSS et la fédération de natation ont donc décidé de se tourner vers le haut-commissariat. Il financera, en février, la venue d’intervenants de l’association colosse aux pieds d’argile pour former et sensibiliser leurs coachs et dirigeants. Les fédérations déplorent un manque d’outils, de moyens et de formations sur le territoire. Un constat partagé par la ministre de la Jeunesse et des Sports, Nahema Temarii qui compte y remédier : « La DPDJ a travaillé sur des formations à destination des référents de quartiers, ça va permettre à d’autres secteurs, notamment les sports d’en bénéficier. Je pense qu’il faut renforcer les partenariats existants, notamment entre le Parquet et la direction de la Jeunesse et Sports.  Malheureusement, moi, je suis convaincue que tout ce qui va être inceste, viol, attouchement sur mineur, c’est un sujet qui est encore beaucoup trop tabou sur le territoire. Ce qui est important et c’est là où éventuellement on pèche un peu, c’est l’accompagnement, c’est le suivi de ces référents, de ces adultes qui au final sont, eux, au côté de notre jeunesse au quotidien. »

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Les agressions subies au Taure’a Move et aux Jeux du Pacifique appellent à la vigilance. Selon la ministre, en 1 an et demi, 4 personnes ont été interdites d’exercer en accueil collectif de mineurs, à vie.

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