Alann Poilvet espère devenir le Meilleur Apprenti de France (MAF), un titre qui pourrait changer ses perspectives d’avenir. Le prestigieux concours de cuisine métropolitain est un challenge pour le jeune passionné de bons produits. Il s’appuie sur les conseils de son professeur pour préparer les deux recettes imposées, en salé et en sucré. « Lier les deux recettes, c’est compliqué parce qu’il faut savoir que j’envoie d’abord le rouget mais que le cheesecake doit être froid. Donc je commence par le cheesecake, et entre-temps je démarre le rouget pour avoir vraiment un résultat parfait » explique le candidat polynésien au concours du Meilleur Apprenti de France.
En cuisine, l’organisation doit être parfaite : étape par étape, l’élève coupe, lève les filets, prépare des sauces tout en vérifiant chaque temps de cuisson.
Et la difficulté est d’autant plus grande lorsque des produits imposés manquent en Polynésie. Dans le panier du concours, les cuisiniers devront travailler des pétoncles, des palourdes et des couteaux. Ces derniers sont tout simplement interdits d’importation en Polynésie. Alors avec son professeur, Alann s’adapte avec des Saint-Jacques ou d’autres coquillages. « Le fait de ne pas les avoir forcément en Polynésie nous a donnés de cette faiblesse une force : Alann sait aujourd’hui rebondir et s’adapter en fonction des produits qu’il va avoir » nous dit Frédéric Bolmont, professeur de cuisine.
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Pour décrocher le titre, le jeune homme aura 5 heures pour émerveiller les papilles du jury et surtout obtenir une moyenne de 18/20. Il mise sur quelques saveurs exotiques pour se démarquer : « J’espère pouvoir apporter la petite touche polynésienne avec les assaisonnements comme le combava que je vais mettre dans la sauce » confie Alann.
Habitué des concours culinaires, Alann s’ouvre la porte cette fois de l’exigence. Il affrontera plus d’une trentaine d’autres candidats à Paris le 27 septembre.