La grève a démarré le 18 mars à l’Apair Apurad, association qui prend en charge plus de 3000 patients à domicile et 280 dialysés.
Alors que la CSTP-FO parle d’ « impasse » dans les négociations, pointant l’absence du directeur, une partie du personnel a décidé de se désolidariser du mouvement de grève.
Dans un communiqué, les infirmiers de l’association « dans leur grande majorité souhaitent répondre aux allégations diffamatoires et mensongères proférées par Aveirii Lachaux, déléguée syndicale de la CSTP-FO. Depuis plus d’un an, le Directeur Administratif et Financier de l’association, ainsi que Mme
Lachaux véhicule auprès du reste des salariés l’information erronée d’une augmentation
de salaire au seul bénéfice des infirmiers, la CSTP FO parlant même, depuis le début de la
grève, de discrimination et de disparité salariale sur les réseaux et dans la presse. Ces
accusations diffamatoires et mensongères méritent d’être rectifiées ».
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Ils soulignent que leur niveau d’études est reconnu « BAC +3, soit licence depuis 2019. Hors, en
Polynésie française, ils sont encore considérés BAC+2, contrairement aux autres pays ou
territoires français.
La direction de l’association a pris les devants sur la loi de Pays à sortir, et a choisi de
prendre en compte le BAC + 3 des infirmiers dès l’année dernière. Cela permettait d’être
plus concurrentiel sur le marché de l’emploi, car les infirmiers se détournaient de l’Apair
Apurad au profit des autres établissements de santé ayant déjà agit sur la rémunération
des infirmiers », expliquent-ils.
« Concurrence encore accrue avec l’évolution du statut en « cadre catégorie A » récemment
reconnue aux infirmiers fonctionnaires territoriaux du CHPF.
Mme Lachaux connait parfaitement cet historique car elle a été associée aux demandes
de prise en considération du BAC +3 par les infirmiers dès 2023, puis informée en tant que
cadre de l’association et membre du comité d’entreprise par la direction. Dans cette
démarche, et finalement sans soutien de sa part, les infirmiers ont motivé leur demande de
reconnaissance de diplôme par le biais d’un collectif, qui a reçu une écoute positive de la
part de la direction. Soutenus par la seule confédération syndicale Otahi, ils ont enfin pu
faire reconnaître à sa juste valeur leur niveau d’étude après tant d’années.«
Les infirmiers souhaitent que le « clivage social avec le reste du personnel cesse ».
Enfin les infirmiers se désolidarisent du mouvement de grève, déclarant n’avoir été « ni consultés ni informés de la démarche de la déléguée syndicale de CSTP-FO. »