Après ManaGaz, Moux lance ManaSolar

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La transition énergétique est en marche au fenua. Une nouvelle ferme solaire a été inaugurée ce mardi. Après celle de Taravao, le groupe Moux a présenté sa centrale agrivoltaïque à Mataiea. Le projet est de produire de l’énergie propre, mais aussi d’être un site dédié à la production agricole bio et à l’élevage de moutons.

Publié le 03/12/2024 à 16:06 - Mise à jour le 03/12/2024 à 16:06

La transition énergétique est en marche au fenua. Une nouvelle ferme solaire a été inaugurée ce mardi. Après celle de Taravao, le groupe Moux a présenté sa centrale agrivoltaïque à Mataiea. Le projet est de produire de l’énergie propre, mais aussi d’être un site dédié à la production agricole bio et à l’élevage de moutons.

Après l’or noir, Albert Moux investit dans une source d’énergie plus propre, celle de l’avenir : le solaire. « Il faut tourner la page de l’énergie fossile, pour le climat. C’est pour ça qu’il y a un mois et demi, on a inauguré ManaGaz. Aujourd’hui, c’est la première ferme solaire agrivoltaïque qui est très importante. (…) C’est le sens de l’histoire que j’ai créé pour le groupe, pour remplacer les matières fossiles, il y a 10 ans » indique le PDG de ManaSolar.

Située à Mataiea, la centrale agrivoltaïque s’étend sur 10 hectares pour produire 10.7 mega watts crête, en condition optimale d’ensoleillement Cette ferme permettra d’alimenter 5 200 foyers en énergie renouvelable, mais surtout d’économiser 2 millions de litres de gasoil : « On ne rejettera plus dans l’atmosphère 9 300 CO2 ».

Cette centrale agrivoltaïque est innovante par sa configuration et son utilité. En plus de la production d’énergie, des panneaux photovoltaiques sont installés sur 3 serres de 700m2 pour faire pousser en dessous des légumes bio ou encore de la vanille. Le site est en phase de test. D’autres structures hautes laissent place à des plantations d’arbres fruitiers.

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Cette optimisation du foncier est d’ailleurs obligatoire dans le cahier des charges du prochain d’appel à projets. Il sera lancé en début d’année 2025 : « Le cahier des charges pour le 2ᵉ appel à projets est en cours de finition, il sera lancé au mois de janvier, donc on espère voir d’autres projets de ce type. C’est vraiment un exemple, ici, on a finalement toutes les composantes des transitions qu’on veut mener, la transition énergétique d’un côté, la transition alimentaire de l’autre, avec cette combinaison d’agriculture basse, d’agriculture haute, d’élevage, tout est là » explique Moetai Brotherson, président du Pays.

« On va se positionner. Je sais qu’il y a beaucoup de gens qui sont intéressés, mais j’ai toujours dit que le meilleur gagne » affirme Albert Moux.

Si à Taravao, la ferme solaire laisse de l’espace aux bovins, à Mataiea, 9 hectares de panneaux solaires de taille basse servent d’ombrières cette fois à des moutons. Les bêtes pourront ainsi pâturer l’herbe. C’est le pari de ce projet, élever un cheptel de brebis et ouvrir la voie d’une filière ovine au fenua.

« On va tester plusieurs génétiques de moutons pour voir lesquelles sont les mieux adaptées. On souhaite en parallèle déployer une filière viande ovine en Polynésie. On sait que les moutons sont rares dans ce Pays et pour autant, ils produisent une viande de très bonne qualité, nutritive. C’est aussi ça le projet de ManaSolar. Là, on démarre avec un premier groupe de 5 animaux, dans le premier trimestre 2025 on va avoir une quarantaine de bêtes qu’on sourcera certainement aux Marquises. On croisera ce premier cheptel pour obtenir 300-350 bêtes en 2030 » espère Romain Borie, ingénieur agronome.

Une première race de moutons de Martinique avait été identifiée, mais à cause de problèmes sanitaires, il a été impossible de les faire venir en Polynésie française. Finalement, la société d’élevage regarde du côté de Eaio aux Marquises pour se procurer d’abord une quarantaine de moutons l’an prochain.

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