Après Nuku Hiva, un mammographe pour les femmes de Hiva Oa

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Cinq ans après la mise en place d’un mammographe à Nuku Hiva, c’est au tour de Hiva Oa, au Sud des Marquises, de bénéficier de cet appareil de radiologie. Ce dispositif de dépistage a déjà permis de diagnostiquer précocement une quinzaine de cas de cancer du sein sur la Terre des Hommes. La convention a été signée, ce mardi matin, par la Ligue contre le cancer et le ministère de la Santé.

Publié le 22/08/2023 à 15:07 - Mise à jour le 22/08/2023 à 17:06

Cinq ans après la mise en place d’un mammographe à Nuku Hiva, c’est au tour de Hiva Oa, au Sud des Marquises, de bénéficier de cet appareil de radiologie. Ce dispositif de dépistage a déjà permis de diagnostiquer précocement une quinzaine de cas de cancer du sein sur la Terre des Hommes. La convention a été signée, ce mardi matin, par la Ligue contre le cancer et le ministère de la Santé.

Satisfaction ce mardi matin au ministère de la Santé lors de la signature de la convention pour l’installation d’un mammographe à Hiva Oa. L’appel d’offres a été lancé. Et l’appareil, qui nécessitera un investissement de 30 millions de francs, est attendu pour la fin de l’année. Les femmes du Nord comme du Sud des Marquises auront donc accès au dépistage du cancer du sein.

« Les femmes ont en besoin, et demandent d’y accéder, donc il faut leur permettre de le faire. On a sillonné les îles et elles ont entendu le message. Elles ont envie de le faire. Donc, aujourd’hui, il faut leur donner cet accès au dépistage et aux soins de santé. Des soins de qualité », souligne la présidente de la Ligue contre le cancer en Polynésie, Natacha Helme.

L’arrivée de cet appareil permettra d’éviter aux femmes du Sud des Marquises le pénible trajet, de surcroit onéreux, vers le Nord de l’archipel. « L’accès à Nuku Hiva pour certaines îles est compliqué. Les femmes y allaient en bonitier ou il fallait prendre l’hélicoptère ou l’avion. Et ce n’était pas pris en charge. Donc le fait de venir auprès d’elles, et d’installer l’appareil chez elles, permet d’éviter tous ces coûts et de faciliter l’accès aux soins », se félicite Natacha Helme.

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« On est là dans la vraie santé communautaire »

Comme pour le Nord, ce sont les membres de la Ligue contre le cancer qui iront à la rencontre de la population pour préparer le terrain. Mais aussi pour la mettre en garde contre les risques d’un diagnostic tardif qui entraine souvent son lot de souffrances et de dépenses. Selon la Ligue, un cancer à un stade avancé peut coûter jusqu’à 8 millions de francs contre 3 si la prise en charge est précoce.  

« On est là dans la vraie santé communautaire. On est dans l’investissement de toute une population (…) qui est la plus éloignée de toutes. Donc, pour avoir accès à cette proximité de dépistage, il fallait vraiment installer un appareil là-bas », indique Cédric Mercadal, le ministre de la Santé.

Les autres archipels éloignés ne sont pas en reste selon celui-ci. À commencer par les Australes pour lesquelles l’Institut du cancer a suggéré le déploiement d’un mammographe mobile.  

La convention a été signée, ce mardi matin, par la présidente de la Ligue contre le cancer et le ministre de la Santé. (Crédit: Présidence)

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