Assainissement des eaux usées : le casse-tête des communes

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C’est un véritable casse-tête pour les communes. L’échéance du lancement de travaux destinés à l’assainissement collectif des eaux usées est fixée au 31 décembre de cette année. Pour accélérer le rythme, certaines municipalités ont opté pour l’association, à l’image d'Arue, de Pirae et de Papeete. Grâce à une première enveloppe de plus de 5 milliards de francs, financée en grande partie par des fonds européens, elles ont posé les bases d’un futur réseau qui devrait voir le jour en 2028.

Publié le 17/06/2024 à 14:51 - Mise à jour le 17/06/2024 à 14:51

C’est un véritable casse-tête pour les communes. L’échéance du lancement de travaux destinés à l’assainissement collectif des eaux usées est fixée au 31 décembre de cette année. Pour accélérer le rythme, certaines municipalités ont opté pour l’association, à l’image d'Arue, de Pirae et de Papeete. Grâce à une première enveloppe de plus de 5 milliards de francs, financée en grande partie par des fonds européens, elles ont posé les bases d’un futur réseau qui devrait voir le jour en 2028.

La communauté de communes Teporionu’u, associant Arue, Pirae et Papeete, s’est lancée dans un ambitieux projet d’assainissement collectif des eaux usées. Ce futur réseau de 12 kilomètres partira du rond-point de Erima pour rejoindre la station d’épuration de Papeete. Une unité de retraitement évolutive qui a été pensée dès sa construction en 2016, comme l’explique Stéphanie Pourlier, la directrice générale des services de la communauté de communes Teporionu’u.

« Aujourd’hui, la capacité d’épuration de la station est de 3500 m3 par jour. En termes de débit, on est à une utilisation d’environ 40%. Par contre, en termes de charges polluantes, on s’est rendu compte qu’il y avait une augmentation significative ces dernières années. Ces travaux d’extension permettront de rectifier ça et de continuer à étendre les réseaux et à aller chercher de nouveaux usagés », explique-t-elle.

Le réseau sera en priorité connecté aux structures les plus gourmandes en eau. « Il s’agit essentiellement de partenaires publics, notamment le Centre hospitalier du Taaone. On prévoit aussi la Cité scolaire du Taaone, le lycée Diadème ainsi que les militaires qui sont à Taaone et au RIMaP-P, à Arue », ajoute Stéphanie Pourlier

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Pour cette première tranche de travaux, le budget s’élève à plus de 5 milliards de francs. Son financement est principalement soutenu par diverses institutions de l’Etat et par le Pays qui vient d’allouer une enveloppe de plus de 2 milliards grâce à des fonds européens.

« Le Pays, via l’Europe, porte ces fonds et vient ainsi apporter sa contribution », souligne Yvonnick Raffin, le président de la communauté de communes Teporionu’u

Si la règlementation oblige les municipalités à accélérer le rythme sur l’assainissement, pour des raisons économiques et de santé publique, la protection de l’environnement est aussi une priorité.

« Si je prends l’exemple de Pirae, la commune a plusieurs cours d’eau qui sont très pollués et qui se déversent dans la baie du Taaone qui est maintenant très polluée elle aussi. L’objectif, c’est d’assainir tout ça », indique encore Yvonnick Raffin.

Ce chantier, qui devrait mobiliser une enveloppe globale de plus de 8 milliards de francs à l’horizon 2029, n’engendrera pas, selon nos informations, de nouvelles redevances pour les usagers. 

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