Assurance scolaire : une inquiétude pour la fédération des associations de parents d’élèves

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À 10 jours de la rentrée, la question de l’assurance scolaire inquiète... La fermeture annoncée de la MAE, qui était une référence pour les familles, change la donne : elle représentait 70% du marché scolaire et proposait des tarifs concurrentiels qui seront difficiles à retrouver dans d’autres compagnies d’assurances, selon la fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public (FAPEEP).

Publié le 05/08/2019 à 14:45 - Mise à jour le 05/08/2019 à 17:46

À 10 jours de la rentrée, la question de l’assurance scolaire inquiète... La fermeture annoncée de la MAE, qui était une référence pour les familles, change la donne : elle représentait 70% du marché scolaire et proposait des tarifs concurrentiels qui seront difficiles à retrouver dans d’autres compagnies d’assurances, selon la fédération des associations de parents d’élèves de l’enseignement public (FAPEEP).

Il va désormais falloir faire jouer la concurrence entre les différentes compagnies d’assurances pour trouver les meilleures garanties au meilleur tarif. Pour la rentrée 2019, les coopératives scolaires, mais aussi les parents qui ne bénéficient pas de la prise en charge de l’assurance par la CPS, risquent de voir des prix plus élevés que ceux proposés jusqu’à présent par la MAE : « Pour ce qui concerne par exemple les assurances collectives, le tarif était de 18 Fcfp alors que là il va passer à 900 Fcfp. Et pour les assurances individuelles, nous avions des tarifs qui étaient négociés. Aujourd’hui, force est de constater qu’à partir de la rentrée, iles quelques 7 000 parents qui avaient souscrit une assurance auprès de la MAE vont devoir chercher une nouvelle assurance » explique Tepuanui Snow, président de la FAPEEP.

« Beaucoup d’enfants dont les familles ont contracté un emprunt bancaire pour leur maison ont leur enfant qui est assuré, ce n’est pas un souci. Beaucoup de familles assurent leurs enfants à 24 heures plus, dans un contrat complet, qui va faire que leur enfant est couvert. (…) Mais il se pose la question des enfants non assurés, si jamais il y a un accident : qu’arrive-t-il ? qui prendra en charge les dégâts lorsqu’ils se retrouveront à l’hôpital ? C’est pour ça qu’aujourd’hui on s’inquiète, et on souhaiterait qu’il y ait une organisation qui se fasse de la part du Pays, de sorte à ce que tous nos enfants soient couverts dans le cadre des activités obligatoires, mais aussi facultatives. Pour que durant le temps scolaire et périscolaire, ils soient couverts » poursuit Tepuanui Snow.

Un appel d’offres remporté par GAN

Pour les familles du RSPF (Régime de Solidarité) et celles qui bénéficient du complément familial, la CPS a lancé un appel d’offres, remporté par GAN. La fédération des associations de parents d’élèves aurait souhaité qu’une démarche similaire soit faite pour le reste des enfants scolarisés. Impossible, répond le ministère de l’Education en raison du respect du principe de neutralité commerciale. « Nous regrettons cela, car nous aurions souhaité qu’un appel d’offres puisse également se mettre en place pour ce qui concerne les assurances collectives à partir de la rentrée, donc ce sont toutes les coopératives, mais également les assurances individuelles des 60 000 enfants » ajoute Tepuanui Snow.

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Sorties scolaires : pas d’obligation légale de souscrire une assurance individuelle

Une question qui mérite encore un éclaircissement car déjà, au mois de janvier, les avis divergeaient entre le comité des compagnies d’assurance et le Pays. Selon les assureurs, il n’existe aucune obligation légale de souscrire une assurance individuelle pour participer aux sorties scolaires. Mais selon le Pays, les écoles devront dès la rentrée vérifier que l’ensemble des élèves sont assurés pour les sorties dites facultatives. « Malheureusement, on constate que depuis janvier, la situation des assurances n’a pas évolué puisque le ministère répond aujourd’hui qu’il appartient à chaque coopérative et à chaque parent d’élève, d’organiser l’assurance de son enfant pour la rentrée scolaire. On regrette cette situation puisque nous avions un partenaire fidèle qui était la MAE, qui détenait 70% du marché, qui est parti, et avec des tarifs qui étaient concurrentiels » conclut Tepuanui Snow.

Et sachez que pour les familles dont le coût de l’assurance scolaire serait difficile à financer, elles peuvent s’orienter vers les services sociaux de leur commune.

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