La file d’attente était longue, dimanche matin, dans l’atelier improvisé situé au sein de la paroissiale catholique d’Uturoa. Cafetières, télévisions et autres appareils venaient chercher une seconde vie.
« Dès qu’on a quelque chose qui tombe en panne, on a le réflexe de jeter. Il y a pourtant 80 % des appareils que l’on accueille dans nos ateliers qui sont repérables. Cela veut donc dire que 80 % de nos déchets électroniques peuvent retourner dans le circuit de la consommation et être réutilisés », a souligné Moea Pereyre, Cofondatrice des ateliers Tata’i
Philippe, l’un des réparateurs bénévoles, savait que sa journée serait longue. Spécialiste du froid, il a tenté de remettre sur pied un maximum de réfrigérateurs et autres appareils.
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« On n’a pas de stock. Mais chacun, dans son corps de métier, ramène un peu de pièces », a-t-il expliqué.
Cette action était une aubaine pour les habitants. Un appareil réparé est en effet une dépense en moins dans le budget du ménage. Suzanne est venue tenter sa chance avec un Kärcher.
« S’ils arrivent à le réparer, c’est vraiment une grâce. Parce que sinon il faut en racheter un autre. Et aujourd’hui, tous les prix ont monté. Et chez nous, il y a tous les encombrants. On ne sait pas où il faut les amener », a-t-elle indiqué.
Rien que pour la première heure, 40 appareils sont passés entre les mains des experts de l’association. Elle a prévu de revenir sur l’île sacrée au mois de février 2025.