Sous le ventre d’un ATR, on trouve une petite béquille appelée sabot de queue. « C’est un amortisseur qui est là pour parer les éventuels chocs sur la queue de l’appareil », explique Thierry Caer, directeur technique d’Air Tahiti.
C’est cette pièce qui a touché le sol en premier lors de l’atterrissage de l’ATR, mercredi à Tubuai. Ce qui explique la puissance du choc, et l’angoisse des passagers. Car le contact se fait d’habitude en douceur, sur les roues.
En cause : un trou d’air. « En termes techniques, on appelle ça turbulence ou du cisaillement de vent, c’est-à-dire une variation importante en force et en direction du vent, détaille Pascal Barreau, directeur des opérations aériennes chez Air Tahiti. A partir de là, cela peut perturber de manière imprévisible une phase d’approche. »
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Dans ces cas-là, la procédure est simple. « Lorsqu’on est très proche du sol, c’est d’aller chercher le contact pour garder la maîtrise de l’avion et réaliser un atterrissage en toute sécurité, poursuit Pascal Barreau. Ça peut sembler un peu dur, mais c’est la procédure à appliquer. »
Une perturbation qui n’a donc rien à voir avec la maintenance de l’appareil. L’occasion pour la compagnie de rappeler que tous ses appareils sont contrôlés quotidiennement.
« Tous les avions sont traités tous les soirs à la fois par la maintenance et chaque pilote qui part en vol fait aussi un tour de l’avion, à Tahiti et en escale », précise Thierry Caer. Le vol de dépannage a permis de rapatrier l’appareil mercredi, ainsi que les passagers, sains et saufs.