Le consul considère que ces « rumeurs », comme il les appelle, ne concernent qu’une infime partie de la population : « La plupart des Polynésiens sont favorables à la coopération entre la Chine et la Polynésie française. Sur le plan international, il y a des personnes qui dénigrent la Chine. Mais c’est une petite partie. Les avis d’une minorité de gens en Polynésie ne représentent pas la majorité de la population. »
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> Hao : « le programme est toujours en bonne voie »
Autre sujet d’actualité : la future ferme aquacole de Hao. Un projet qui tarde à se concrétiser. Mais le diplomate a bon espoir qu’il sortira de terre. « En mai dernier, il y a eu une cérémonie d’inauguration à Hao et en août, une délégation de la Banque d’exploitation de Chine est venue pour inspecter le chantier sur place et pour des discussions plus approfondies. Les deux parties sont toujours en contact. Des ingénieurs polynésiens doivent aussi se rendre prochainement à Shanghai. Je pense que le programme est toujours en bonne voie. Aucune des deux parties ne m’a fait part de son intention d’abandonner le projet. »
Shen Zhiliang assure également que l’aspect environnemental, qui inquiète une part de la population, est particulièrement pris en compte par les investisseurs chinois. « Je sais qu’il existe des inquiétudes. C’est compréhensible. Depuis le lancement du projet, il y a eu des études. La Polynésie et la France ont posé une liste de questions pour assurer que le projet soit réalisé sans dommage pour l’environnement. Pour les entreprises chinoises, la protection de l’environnement est une chose importante. Ce programme bénéficie des technologies les plus avancées pour garantir la protection de l’environnement », assure le consul.
> La Polynésie, « une destination de luxe pour les touristes chinois »
La Polynésie misait aussi ces dernières années sur le tourisme chinois. Sauf que le nombre de visiteurs de l’Empire du Milieu peine toujours à décoller. Pour plusieurs raisons selon le consul : « Il faut notamment prendre en compte les différences culturelles, les habitudes alimentaires et le coût élevé du voyage. Il n’existe pas non plus de vol direct entre la Chine et la Polynésie. La Polynésie a la possibilité par exemple de former les personnels d’hôtellerie ou de la restauration pour qu’ils apportent une attention particulière aux habitudes des touristes chinois. Mais la Polynésie reste une destination de luxe pour les touristes chinois. »
Arrivé en 2017 au fenua, Shen Zhiliang dit apprécier la qualité de la vie sous nos latitudes même si ses notions de reo Tahiti sont encore minimes. « Des amis essaient de m’enseigner le tahitien mais la prononciation est encore trop compliquée pour moi. Je retiens quelques mots comme « maeva » et « mauruuru » mais je vais faire des efforts. »