Dans quelques semaines, le rayon de ce kiosque de Pirae sera vidé de ces journaux et magazines. Le temps est donc compté pour les habitués des lieux. Endricka, une cliente, profite de l’ultime livraison pour s’acheter les derniers numéros.
« Je suis désolée. C’était toujours agréable d’avoir des magazines. Je venais prendre un peu de tout. Tout ce qui est à vendre », explique-t-elle.
Laurent Martinez, le gérant du kiosque, proposait près de 600 titres dans ses rayons. La vente des journaux nationaux représentait en outre entre 15 à 20 % de son chiffre d’affaires. Au-delà de cette perte financière, le patron considère aussi que la situation conduit à une rupture du droit à l’information.
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« Même si on dit qu’Internet est là pour diffuser du média, j’estime que la presse écrite permet de fixer l’attention et d’aller plus en profondeur dans les sujets », dit-il tout en regrettant avoir été « un peu mis devant le fait accompli ».
« On n’a pas été associés aux discussions, ni même consultés sur le sujet. On est navrés que ça s’arrête là. Il faudra que l’on trouve d’autres produits », souffle-t-il.
Pour continuer à lire leurs journaux et magazines préférés, les Polynésiens n’auront d’autre choix que de s’abonner directement auprès des éditeurs. Et du côté des patrons des kiosques, on espère qu’un repreneur de l’activité de Hachette Polynésie se manifestera.