Blessé médullaire, Kahi est parvenu à reprendre le chemin du travail

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La volonté pour surpasser le handicap. Kahikahara Holman, dit Kahi, est tétraplégique incomplet depuis un choc à la tête. Après plusieurs mois de rééducation au centre Te tiare, le jeune homme de 29 ans, ancien barman, a repris le chemin du travail depuis un an, avec un emploi du temps aménagé. Il est désormais assistant administratif pour la gestion des stocks.

Publié le 12/04/2025 à 16:39 - Mise à jour le 13/04/2025 à 10:48

La volonté pour surpasser le handicap. Kahikahara Holman, dit Kahi, est tétraplégique incomplet depuis un choc à la tête. Après plusieurs mois de rééducation au centre Te tiare, le jeune homme de 29 ans, ancien barman, a repris le chemin du travail depuis un an, avec un emploi du temps aménagé. Il est désormais assistant administratif pour la gestion des stocks.

Il travaillait derrière le bar avant son accident en janvier 2023. Victime d’un choc à la tête, Kahikahara Holman souffre d’une tétraplégie incomplète. Plus précisément, d’une lésion médullaire : la moelle épinière de sa colonne vertébrale ayant été touchée, le jeune homme a travaillé de longs mois au centre Te tiare pour parvenir à réaliser à nouveau des mouvements. TNTV était allé à sa rencontre.

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À force de persévérance pendant sa rééducation, Kahi – de son surnom – a certes retrouvé de la mobilité dans ses membres, mais pas assez pour reprendre les shakers entre les mains. Le jeune homme n’a pas pour autant déserté cet espace de travail, puisque son employeur l’a chargé des inventaires et des stocks de bouteilles. « Je pense qu’entre moi et ce bar là, c’est une histoire d’amour qui s’est créée et qui se termine pas, glisse-t-il. En fait, c’est juste l’évolution. Il y a l’inventaire qui va arriver fin dix mois, et je vais préparer un nouvel inventaire et la nouvelle carte de cocktail qui devrait sortir » .

Kahikahara travaille à temps partiel depuis son retour dans l’entreprise il y a un an. D’abord en fauteuil roulant pendant deux mois, il a fini par le lâcher pour se remettre à travailler debout. « J’ai utilisé mon fauteuil jusqu’au moment où j’ai pris confiance, et je me suis dit, pourquoi pas tenter ? Il faut le tenter avec une sécurité bien sûr, mais il faut tenter, la rééducation ça passe aussi par là. Ça a été important aussi pour mon entourage, de voir que je pouvais me séparer du fauteuil » .

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Sur son poste de travail, Kahi utilise une souris ergonomique et un clavier réhaussé . « Tout était rapproché de façon à ce que je n’aie pas beaucoup de mouvements à faire, mais au final la rééducation repasse par des mouvements amples, donc j’ai volontairement élargi en fait mon espace de travail pour pousser mes mains à aller chercher au loin, raconte-t-il. C‘est un petit travail qu’il faut faire personnellement, mais qui n’est pas imposé. Mais si on veut une meilleure éducation, il faut le faire petit à petit » .

Chaque jour est désormais une victoire dans l’esprit de Kahi. Ambitieux, le jeune homme vise un autre défi : celui de pouvoir voyager seul prochainement.

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