Cancer du sein : des actions de sensibilisation au dépistage

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La campagne de prévention contre le cancer du sein, Octobre rose, se poursuit. À cette occasion, Léna Normand, présidente du Comité des Femmes et Amies, de l'association 193, "Vahine 'Arora'a Arai", était l'invitée de notre journal.

Publié le 28/10/2019 à 12:08 - Mise à jour le 28/10/2019 à 15:19

La campagne de prévention contre le cancer du sein, Octobre rose, se poursuit. À cette occasion, Léna Normand, présidente du Comité des Femmes et Amies, de l'association 193, "Vahine 'Arora'a Arai", était l'invitée de notre journal.

https://youtu.be/0RkARFQpb4Q

Le comité a seulement été créé l’année dernière…
« Effectivement, le comité a été créé en mars 2018, tout simplement parce qu’on a fait le constat, en tant que femme, qu’une femme qui subissait un cancer était concernée par plusieurs problématiques. Et en ce sens, le comité à 4 objectifs phare, à savoir le 8 mars la journée des droits de la femme, Octobre rose avec un focus sur le cancer du sein, le 20 novembre la journée internationale des droits de l’enfant, et le 25 novembre les violences faites aux femmes. C’est pour mettre en avant et avoir une autre approche du cancer d’une manière générale. Une femme qui développe un cancer quel qu’il soit, et qui en plus est reconnu par la loi Morin et donne donc droit à réparation et indemnisation, on dit qu’à travers la journée internationale des droits de la femme, eh bien, qu’est-ce qu’il en est du droit de la femme à donner la vie, à vivre tout simplement, à enfant et à accompagner son enfant. Ce sont donc des approches ainsi. Octobre rose, c’est le focus sur le cancer du sein. Oui pour le dépistage, ça c’est certain, et on constate qu’il y a 135 nouveaux cas de cancer par an, et là on dit : c’est aussi une maladie radio-induite prévue par la loi d’indemnisation qui existe depuis 2010. Et quand on voit les chiffres, très peu de dossiers sont constitués. Et c’est en ce sens qu’on fait un appel à toutes les familles et aux femmes, de nous rejoindre ce lundi dans le hall du CHPF de 8 heures à 15 heures. L’autre action, c’est le 20 novembre, sur les maladies transgénérationnelles. Beaucoup d’enfants développent aussi un cancer. Et le 25 novembre sur les violences faites aux femmes. Lorsqu’on fait le rapprochement avec les violences intra-familiales, une femme qui subit un coup du conjoint subit donc des violences physiques. La femme qui subit un cancer du sein, elle subit une ablation de son sein, est-ce que ce n’est pas une violence physique ? Assurément que si. Est-ce qu’elle n’a pas de violences psychologiques ? Oh que si. Des violences économiques ? Est-ce qu’elle ne vient pas à perdre son emploi, des revenus… ? Oui. Est-ce qu’elle ne vient pas à décéder ? Et si. Il y a donc vraiment des similitudes en ce sens-là. »

Vous ne faites pas que de la prévention au cancer du sein, vous allez plus loin, avec un suivi après le cancer. En une année, quel bilan pouvez-vous en tirer ?
« Ce qu’on constate en tout cas, c’est qu’au sein de l’association 193, dans l’accompagnement des familles dans le cadre de la constitution des dossiers, 90% concerne des femmes. Et majoritairement, c’est le cancer du sein. Donc on accompagne, on informe… après un demi-siècle où ce sujet était tabou. On leur dit qu’il y a une loi qui existe depuis 2010. Il ne s’agit pas de quémander, mais juste de comprendre et connaître qu’il y a une loi qui existe et qui ouvre droit à réparation et indemnisation. »

Quelles sont les perspectives du comité pour les prochains mois ?
« (…) Que plus de femmes rejoignent le comité. Pour rappel, il y a 55 000 pétitionnaires. Et ce ne sont pas que des femmes. Cela veut dire qu’il y a 55 000 adultes qui se sentent concernés par cette problématique. (…) Deux autres actions phare : la problématique des enfants. C’est un constat alarmant : beaucoup d’enfants sont evasanés sur la métropole pour la leucémie. Et l’autre action, c’est la 14ème conférence régionale des femmes du Pacifique ici en Polynésie française. (…) Nous avons écrit à la ministre en de la solidarité et en charge de la condition féminine, en disant ce que le comité des femmes souhaitait intégrer et prendre part à l’organisation de cet événement. Malheureusement, c’est resté une lettre morte. (…) Ok pour parler de l’égalité, de la montée des eaux… certes, mais le nucléaire fait pleinement partie pas que de notre passé, mais de notre présent et de notre devenir aussi. Donc on réitère notre volonté de vouloir intégrer l’organisation de cet événement qui se tiendra en octobre 2020. »

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