La ministre du Tourisme, Nicole Bouteau, a rencontré de jeunes polynésiens qui exercent leur métier dans l’industrie du tourisme de luxe à Paris. Cette rencontre organisée au sein du prestigieux Mandarin Oriental Paris s’est déroulée en présence de Philippe Leboeuf, directeur général du Resort et vice-président régional du groupe. Jo Olivereau, fondateur de la chaîne Relais et Châteaux, était également présent pour échanger avec la ministre du Tourisme et ces jeunes polynésiens qui ont fait le choix de se forger une expérience professionnelle hors de leur pays.
Tinihau Moilon, originaire de Tikehau, où il a grandi, est 1er Barman au sein de la Réserve Paris Hôtel and Spa, palace parisien de 26 suites et 14 chambres qui a ouvert ses portes en 2015. Cet établissement a été élu meilleur hôtel du monde en 2017. Frigoriste de formation, Tinihau Moilon a fait le choix d’une reconversion professionnelle en devenant commis de bar successivement au Tikehau Pearl Beach Resort, au Brando, puis à l’Intercontinental Tahiti. En 2017, il a décidé de partir en métropole où il a postulé dans plusieurs hôtels parisiens. Il a choisi de servir à la Réserve Paris Hôtel and Spa où il a commencé en tant que barman et a rapidement gravi les échelons avant de devenir 1er Barman du Palace. Tinihau Moilon a depuis créé sa propre carte de cocktails et intègre régulièrement des produits polynésiens dans ses créations : vanille, rhum, mais aussi mono’i de tiare préparé par sa mère à Tikehau.
Vaimanu Rey, originaire de Rangiroa, est quant à lui « credit manager » (responsable de la comptabilité client) au sein de l’hôtel 5 étoiles Le Collectionneur, Resort 5 étoiles de plus de 400 clés. Vaimanu Rey est titulaire d’un BTS Art de la table et Génie culinaire obtenu au Lycée Hôtelier et du Tourisme de Tahiti. C’est lors d’un stage au Relais et Châteaux de Tahaa que l’envie de travailler dans le tourisme de luxe lui est venue. Après son diplôme, Vaimanu Rey est entré au St Régis Bora Bora (2009-2016) en tant que commis de rang en restauration. Il est devenu chef de rang pour ensuite se reconvertir dans le métier de « comptable client ». En 2016, il est parti en métropole et a été recruté par Le Collectionneur en qualité de « comptable client ambassade ». En mars 2019, il a été promu « credit manager ».
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Karl Teriipaia, jeune de Bora Bora, est titulaire d’un BAC pro construction et aménagement du bâtiment. Il a commencé en 2006 en tant qu’agent d’entretien et de maintenance au Bora Bora Pearl Beach Resort où il a exercé durant 10 ans. En 2016, il a décidé de partir pour des raisons personnelles et a postulé dans des Resorts parisiens. Il a été recruté en 2016 en contrat à durée indéterminée après un mois en tant qu’intérimaire. Il est aujourd’hui assistant au directeur technique.
Il a sous sa direction une équipe de 8 personnes dont le jeune Heiarii Turi qui l’a remplacé il y a un an au poste de « first superviseur technique ». Ils exercent ainsi tous les deux au Mandarin Oriental Paris, hôtel parisien ouvert en 2011, qui a depuis reçu le titre de Palace. Au total, 138 chambres et suites sont proposées. Cet établissement dispose d’un spa de 900 m2, de trois restaurants et un bar, la cuisine étant dirigée par Thierry Marx.
Tiphaine Tching Chin Yen a quant à elle été formée au tourisme en métropole. Apres avoir réalisé un stage de 6 mois au sein du Mandarin Oriental Paris, elle a décidé de changer de voie et de se lancer dans la pâtisserie. Elle a intégré la prestigieuse école d’Alain Ducasse à Lyon. Depuis sa création, Ducasse Education contribue à la transmission de son savoir et savoir-faire français en cuisine et en pâtisserie. C’est aujourd’hui un réseau mondial d’écoles.
Au cours de cette rencontre, ces cadres polynésiens ont présenté leur parcours et leurs motivations à travailler dans ce secteur de l’industrie touristique de luxe. Chacun d’eux partage le goût du service, de l’excellence. Ils estiment aujourd’hui avoir plus d’opportunités d’évolution professionnelle à Paris. Leur parcours le démontre. Ils ont chacun gravi les échelons rapidement, bénéficiant de promotion par leur travail, leur sérieux, et pour certains par leur polyvalence.
Satisfaits d’avoir pu partager leurs ambitions avec la ministre du Tourisme et deux grands professionnels de l’industrie hôtelière française, chacun d’entre-eux a confié envisager un jour revenir se mettre au service du tourisme polynésien sous réserve de pouvoir prétendre à des postes à responsabilité équivalent à ce qu’ils expérimentent à Paris.