Près de 200 personnes ont fait le déplacement, non seulement de Tumaraa, mais aussi des communes voisines. Un moment d’échange privilégié où chaque ministre a pu répondre directement aux préoccupations des citoyens. Mais le sujet le plus attendu de la soirée concernait la construction du Centre d’Enfouissement Technique (CET) à Faaroa. « C’est vrai que les déchets sont un gros problème, reconnait Giovani Teahui, chauffeur de taxi. Par contre, le site choisi à Faaroa ne me convient pas ».

« On nous a donné des explications mais on sait aussi que l’argent est la clef de tout« , estime Guy Tauatiti, habitant de Faaroa.
Pour le président du Pays Moetai Brotherson, cette rencontre était essentielle afin de dissiper les incompréhensions et d’apporter des clarifications sur certains points. « On a essayé de mettre un peu les choses au clair sur la répartition des compétences sur ce dossier. Il y avait, c’est vrai, des incompréhensions. Je pense qu’il y a un manque de communication sur ce dossier depuis le début. On a pris le temps de répondre à toutes les questions. C’est important parce que ce n’est pas tous les jours que la population a tout le gouvernement face à elle. Donc on a essayé de répondre du mieux qu’on peut. »
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« C’est vrai qu’on jette toujours la pierre sur le gouvernement, reconnait Gilles Teriitaohia, président de l’association Vai Ava. Aujourd’hui, on a compris que le problème des déchets, c’est la compétence des tavana. Ils doivent chercher comment sortir du problème ».
L’association, opposée au projet, devra finalement revoir sa copie et soumettre de nouvelles propositions à la Communauté de Communes de Hava’i. Quoi qu’il en soit, un changement de programme pourrait avoir d’importantes répercussions. « Le CET tel qu’il est prévu aujourd’hui est le fruit d’un long travail administratif censé démarrer cette année, mais le premier pehu ne sera amené qu’en mi 2028. Si on change de site aujourd’hui, il faudra tout reprendre à zero et ce ne sera pas avant mi 2014 », prévient le président du Pays.
Une question cruciale alors que toutes les décharges de Raiatea doivent fermer en septembre 2027. Sans alternative viable, où seront traités les déchets de l’île ? Un défi majeur pour les autorités.