Chikungunya : le pic est atteint à Tahiti, la vigilance reste de mise

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Publié le 17/12/2014 à 16:41 - Mise à jour le 17/12/2014 à 16:41

Le pic de l’épidémie de chikungunya a été atteint à Tahiti avec près de 9000 nouveaux cas par semaine.  « Le pic, sur l’île de Tahiti, est déjà atteint », déclare le docteur Olivier Obrecht, pilote de la cellule de coordination de l’épidémie de chikungunya. « 15% environ de la population polynésienne a été touchée et est venue consulter. (…) Aujourd’hui ce sont les nouveaux malades dans les îles, qui font que l’épidémie continue à progresser. Mais globalement, le nombre de patients par semaine est en train de se stabiliser ».

A quand la fin de l’épidémie ? « La seule question qu’on se pose aujourd’hui c’est à quel rythme l’épidémie va reculer. Est-ce qu’elle va reculer en un mois ou en trois mois, on ne sait pas », explique le médecin. Et pas d’illusion possible : « la maladie ne disparaîtra pas. Simplement, il y aura moins de gens touchés, parce que, plus les gens ont la maladie, plus ils sont immunisés ».

Si on semble tendre vers une diminution des cas, il faut donc rester vigilants : « Au moment où l’on est au pic de l’épidémie, il ne faut surtout pas se satisfaire », prévient le docteur Olivier Obrecht. « Il est très important que toutes les personnes qui sont fragiles, les personnes âgées, les personnes qui ont des maladies chroniques, les personnes qui ont des insuffisances cardiaques, les insuffisants rénaux, qui sont en dialyse, les insuffisants respiratoires… tous ces gens là doivent impérativement se protéger », rappelle le médecin. « Les femmes enceintes également, surtout dans le dernier mois de leur grossesse, pour ne pas risquer d’être malade et de transmettre la maladie à leur bébé », ajoute-t-il.

Concernant les décès liés à la maladie, il précise : « sur les 8 personnes âgées décédées du chikungunya, toutes avaient des maladies chroniques, des maladies qui les handicapaient et les fragilisaient, avant même d’avoir le chikungunya ». 

Les équipes médicales ont été renforcées dans les hôpitaux de Tahiti, de Moorea et de Raiatea. Il n’y a pas encore d’affluence de malades dans les autres archipels. Mais cela devrait changer avec les vacances scolaires : les élèves et enseignants ont quitté Tahiti pour rentrer chez eux dans les îles.

Et en Nouvelle-Calédonie, on compte 27 cas de chikungunya depuis le mois d’octobre, dont seulement 2 cas autochtones.  Caméras thermiques à l’aéroport, pulvérisations régulières et sensibilisation de la population, le Caillou a réagi dès les premiers cas et compte bien éviter l’épidémie. 

Pour plus d’infos, regardez TNTV : le docteur François Laudon, directeur du Service de la Santé sera l’invité du journal de Tahiti Nui Télévision ce jeudi soir

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