Son frère Mateia s’est fait un nom dans le monde du surf, lui évolue dans celui des arts martiaux. Tama Hiquily, 24 ans, est installé au pays du long nuage blanc.
Le Polynésien a débuté le judo à l’âge de 9 ans et a remporté plusieurs titres. À 15 ans, il s’oriente vers le MMA. « De 15 à 18 ans, c’était on and off. C’étaient les entraînements et l’école aussi, du coup ce n’était pas tous les jours, mais j’en faisais souvent, raconte-t-il. Ensuite, à 18 ans, j’ai été en Australie pour apprendre à être coach sportif. Ensuite, j’ai réalisé que ce n’était pas ça que je voulais faire. Je voulais vraiment faire une carrière de sport, de MMA. Mais à l’époque, en fait, ce n’était pas aussi facile. »
La pratique du MMA n’a été légalisée en Polynésie qu’en décembre 2019. Avant cela, difficile en effet d’imaginer faire carrière dans ce sport. « Il n’y avait pas vraiment de futur, tu vois. C’était assez dur. » Mais la passion de Tama pour ce sport grandi. Il en est sûr, il veut faire du MMA son quotidien. Alors le jeune homme s’entraine avec un coach de renom : Raihere Dudes.
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En 2020, après la légalisation de la discipline, il part pour la Nouvelle-Zélande, pour un camp d’entrainement. « C’était censé être un mois, et ensuite, je devais rejoindre Raihere aux U.S. Mais quand je suis arrivé en 2020, il y avait le covid. »
« Je ne pouvais pas rentrer à la maison, c’était un moment dur pour moi »
Les frontières se ferment et Tama se retrouve coincé… « Je ne pouvais pas rentrer à la maison et tout. C’était un moment dur pour moi, tu vois. » Mais il n’abandonne pas son rêve de se professionnaliser, de conquérir la scène internationale dans sa catégorie, celle des plus de 61 kg. Il décide alors d’intégrer City Kickboxing (CKB), un club de MMA basé à Auckland et s’installe en Nouvelle-Zélande.
À ce jour, Tama a à son palmarès, 3 combats, 3 victoires dont 2 par TKO. Récemment, il a reçu une invitation pour un combat en décembre au Shuriken Fight Series avec à la clef, une ceinture. « Je vais me battre pour la ceinture. (…) je me sens prêt. Je m’entraine dur. Ça fait un moment que le m’entraine à CKB avec les meilleurs fighters au monde et j’espère que ça va me permettre de gagner. »
À Aotearoa, l’éloignement avec sa famille, son île, se fait sentir.« Je sais que j’ai laissé beaucoup de côté pour être champion, faire une carrière pro. » Il rêve aujourd’hui d’une chose : rentrer en Polynésie avec une ceinture.