Comment éviter l’addiction aux écrans et aux jeux vidéos ?

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Téléphones, tablettes, télévisions, jeux vidéo... Les écrans font partie intégrante de notre quotidien, bien qu’ils présentent un risque de dépendance. Mais quand peut-on réellement parler de cyberaddiction ? Que recommande-t-on pour maîtriser sa consommation ? Voici quelques éléments de réponse.

Publié le 10/05/2021 à 17:46 - Mise à jour le 11/05/2021 à 11:36

Téléphones, tablettes, télévisions, jeux vidéo... Les écrans font partie intégrante de notre quotidien, bien qu’ils présentent un risque de dépendance. Mais quand peut-on réellement parler de cyberaddiction ? Que recommande-t-on pour maîtriser sa consommation ? Voici quelques éléments de réponse.

De plus en plus diversifiés et performants, les écrans s’incrustent chaque jour un peu plus dans nos foyers. Outils de communication par excellence, leur usage excessif n’est pas sans risque. Lorsque le besoin surpasse la simple envie ou le plaisir, l’addiction s’est alors installée chez l’usager.

« C’est un besoin qui va faire qu’à un moment donné, il va délaisser toutes les activités de sa vie, y compris même sa scolarité si c’est un enfant ou un adolescent, pour prioriser le temps sur ces écrans, sur l’ordinateur, sur les jeux vidéos, sur les tablettes, sur Internet… explique Nathalie Derycke, infirmière addictologue au Centre de consultations spécialisées en alcoologie et toxicomanie (CCSAT). Du coup il va avoir une vie sociale qui va s’appauvrir et un décrochage scolaire aussi, des relations familiales qui se compliquent aussi quand l’addiction s’installe chez le jeune, chez l’adolescent ou chez l’enfant. En ce qui concerne les risques plus somatiques, que ce soit chez l’adolescent ou chez l’enfant ou chez l’adulte, on va avoir des troubles du sommeil, plus d’anxiété et de nervosité, une augmentation de l’état de stress que le sujet va venir soulager avec la consommation de ces écrans. »

Pour éviter de la surconsommation ou la cyberaddiction, plusieurs recommandations ont été mises en place par les spécialistes et l’OMS, notamment la règle des 3, 6, 9, 12, destinée aux parents.

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« Avant 3 ans, un enfant a surtout besoin de développer sa psychomotricité et donc il lui est recommandé plutôt de jouer avec des jeux dans la réalité et pas avec des jeux en 2 dimensions ou sur un écran. Donc pas de virtuel, pas de télévision, pas de tablette surtout chez un enfant de moins de 3 ans, indique l’infirmière addictologue. À partir de 3 ans, jusque 6 ans, pas plus d’une heure d’écran par jour. Ça peut être un jeu vidéo, ça peut être la télévision, l’idéal c’est que le parent accompagne l’enfant au moment du visionnage. Il ne faut pas que l’écran devienne la baby-sitter pour le parent. À partir de 9 ans, une heure d’écran par jour recommandée par l’OMS. On peut aller sur Internet, mais toujours accompagné d’un adulte. On peut aller sur Internet seul à partir de 12 ans si on a eu les bonnes recommandations, si ça a été bien expliqué. L’idéal est de pouvoir limiter le temps d’écran à la maison. Et ce qui est important de savoir, c’est qu’un adolescent et un enfant ne sont pas en capacité de réguler leur temps d’écran. C’est aux parents de le faire. »

Au fenua, on note une hausse de problématiques de surconsommation d’écrans chez les plus jeunes comme chez les adultes depuis 2018. Des outils de prévention ont été réalisés par les services de santé publique. Ils sont accessibles gratuitement sur le site du Centre de consultations spécialisées en alcoologie et toxicomanie : www.drogue-polynesie.com.

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