Au total, plus de 80 personnes ont été entendues par les membres de la commission d’enquête sur le nucléaire, dont un tiers sur le fenua. Seule déception, l’absence de certaines figures clés de la politique locale, à l’instar de Gaston Flosse.
« J’ai certains regrets parce que des personnes centrales que j’aurais aimé pouvoir entendre, en tout cas qu’elles puissent se faire entendre et exprimer leur point de vue, leur évolution aussi depuis tant d’années sur la question donc ne peuvent pas s’exprimer ou ne le veulent pas, mais voilà, je n’ai pas à juger », confie la députée et rapporteuse de la commission d’enquête Mereana Reid-Arbelot.
Des témoignages pourtant cruciaux pour une meilleure compréhension de ce fait historique, notamment pour les futures générations. La députée a pu constater un manque de connaissances lors de rencontres avec des étudiants polynésiens. « Pour moi, c’est important et pour les députés qui m’accompagnent aussi, de ne pas rester sur les générations qui ont connu le CEP, c’est important, mais de savoir aussi ce qu’il en reste pour les jeunes générations. Beaucoup ne connaissaient même pas. »
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Sans dévoiler le fond du rapport qui sera rendu le 10 juin prochain, les membres de la commission d’enquête réfléchissent déjà à intégrer plus largement le fait nucléaire en Polynésie dans les programmes scolaires. « Dans une des préconisations du rapport, on souhaite aussi que l’histoire du CEP soit enseignée pas seulement en Polynésie, mais en Hexagone aussi parce que c’est l’histoire commune avec l’Hexagone. »
Suite aux nombreuses sollicitations de la population, la députée a souhaité prolonger les dépôts de témoignages jusqu’au 4 mai prochain afin de permettre à toutes les familles polynésiennes de se faire connaitre.
Si vous souhaitez apporter votre témoignage à la commission d’enquête voici ci-dessous l’adresse électronique : [email protected]