Quartier Tavararo à faa’a, la présence des médias n’est pas au goût de certains habitants. Un foyer de contamination a été détecté dans ce quartier où la promiscuité est quotidienne. Pour autant, tous les riverains ne cèdent pas à la panique. Dans une famille, 14 personnes vivent sous le même toit. Alors des règles sont établies pour éviter les sorties inutiles et maintenir autant que faire se peut les distances. « Chacun reste dans sa chambre et ne rentre pas dans celle des autres. Dans la mienne, il y a mon mari et mes deux enfants, et nos lits sont séparés d’un mètre. Je suis très stricte. Je ne permets pas aux gens de venir chez moi » confie Liliane, habitante du quartier Tavararo.
La grand-mère tient à nous montrer son stock de masques et de produits désinfectants, ce qui représente un coût sur le budget familial. Visières, masques en tissu… elle attend d’autres commandes pour que tous les membres de la famille puissent se protéger à l’extérieur : « Quand on sort dehors, on a toujours notre masque. Je laisse mes enfants à la maison, je ne les emmène jamais ».
Un second cluster a été détecté à Faa’a. Au total, 18 personnes de la commune sont isolées en hébergement dédié et suivies par les autorités sanitaires. La commune rappelle que le respect des mesures barrières reste l’unique frein à la propagation du virus dans la zone urbaine. « Chacun doit se sentir concerné par toutes ces demandes qui sont formulées par le pays pour éviter une propagation du virus et une situation explosive » explique Robert Maker, premier adjoint au maire de Faa’a.
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L’objectif est d’éviter la détection de nouveaux foyers, notamment dans les quartiers populaires. Les plans de sauvegarde communaux sont déclenchés.
À Mahina, le cluster identifié dans une résidence est sous contrôle. Sur 70 tests effectués vendredi dernier, 14 personnes se sont révélées positives. Elles sont isolées chez elle. « On a rencontré ces familles. Elles sont toutes bien isolées chez elles et se sont organisées. Elles sont dans des bâtiments à étages au niveau du lotissement Amoe. On a condamné un étage où tous les cas positifs restent ensemble » déclare Damas Teuira, maire de Mahina. Là encore, le maire en appelle au bon sens de sa population et se veut pédagogue pour éviter une multiplication des contaminations dans d’autres quartiers. Des lieux ont été déterminés pour isoler des cas positifs en cas de nécessité.