Il a mis de coté son activité de pilote de drone pour surveiller son imprimante 3D : Raitini Rey, gérant de Matarai, s’est retrouvé comme beaucoup sans masque de protection du visage. Il a d’abord tenté de bricoler des masques de snorkeling avec des systèmes de valve, mais cela s’est avéré peu efficace.
En cherchant des alternatives, il a alors trouvé un modèle ingénieux sur internet avec tout le protocole informatique d’impression 3D. Il lance un appel aux industriels équipés, car la demande est forte : « Hier soir, on a eu 417 demandes de masques, venant de caissier(e)s, du monde du transport, d’hôpitaux… beaucoup de monde ! Malheureusement, quand on fait nos calculs on ne pourra pas livrer tout le monde ».
Il faut compter 3 heures pour confectionner une visière avec l’imprimante, cela représente en moyenne une production de 7 masques par jour. Raitini souhaite fournir en priorité les professionnels en contact avec le public. Encore faut-il pouvoir obtenir l’autorisation pour assurer la livraison ou avoir un soutien des personnes habilitées à circuler. « On est en confinement. Les autorisations que l’on a ne sont pas faites pour ça. Nous avons envoyé une demande au Haut-commissariat, on espère qu’ils vont l’accepter pour qu’on puisse livrer » explique Raitini.
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Une société d’impression 3D a déjà répondu a l’appel de Raitini. Le modèle de visière est similaire. Avec plusieurs imprimantes, elle peut fabriquer 40 à 50 visières par jour. Là encore, un besoin en élastique et papier plastique transparent est nécessaire.
« On aura un stock d’à peu près 1 000 visières. Évidemment, si on peut en avoir par des partenaires du territoire ou du privé, ce sont des élastiques simples et des feuilles de transparent pour faire des dossiers reliés. Les stocks de bobines de filaments sont aussi limités. Pour 5 visières par exemple, il faut compter 50 grammes de fil soit 6 mètres » nous dit Fredéréric Piombino, directeur technique d’Ideokub.