Vous avez recensé les demandes des élus, ce lundi matin lors d’un séminaire. Quelle est celle qui vous semble la plus urgente à mettre en place ?
« Ils nous demandent de les aider en termes de formation pour que les personnes qui vont aller à la rencontre des administrés dans les différents quartiers soient suffisamment armés pour apporter des informations et surtout donner des conseils. Parce que là, il faut absolument enrayer cette pandémie. Les messages qui ont été diffusés jusqu’à aujourd’hui ont fait leur temps, il est nécessaire de passer à autre chose, et c’était aussi l’objet de ce séminaire. »
Vous parlez des référents de quartiers ?
« Les référents de quartiers et il y a également le personnel médical. Tout le monde va être sollicité au niveau des communes : les personnels de la commune, mais également des bénévoles, les associations, les confessions religieuses… Et d’ailleurs il y a des formations qui vont être données très prochainement aux confessions religieuses pour qu’ils puissent relayer également ces messages de santé public. »
Vous passez par d’autres biais parce que la population n’a plus trop confiance dans les médias, les médecins ?
« Ce n’est pas qu’ils n’ont pas confiance. C’est que le discours doit changer, doit être complémentaire de tout ce qui a été dit jusqu’à présent. Vous avez fait un travail remarquable, mais maintenant il faut aller visiter les populations, visiter les maisons pour leur donner des conseils très pratiques pour permettre à chaque individu d’être responsable de lui-même. Le fait d’être responsable de soi-même, on protège son voisin, on protège la famille, on protège les autres. C’est ce qu’il faut faire aujourd’hui. »
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En parlant de conseils pratiques, pouvez-vous nous en donner quelques-uns ?
« Déjà, il suffit de porter le masque, de se laver les mains régulièrement et de faire attention à ne pas contaminer son voisin. On essaie déjà de ne pas se contaminer soi-même. Dès lors qu’on fait attention à soi, on fait attention à son voisin. »
Mais ça on le dit déjà depuis 6 mois, pourquoi est-ce que ça changerait ?
« Ça va changer parce qu’on va le dire de vive voix. On va aller sur place. C’est ça qui est important. Toutes les forces vives des communes, à l’initiative des maires et de leur conseil municipal, vont être mises en œuvre, vont être dynamisées. Il faut créer un maillage dans la commune pour que le message soit transversal et soit le même partout. »
Les maires veulent aussi connaître le nombre de malades, leur localisation… pas pour les stigmatiser, mais pour protéger leurs administrés. Allez-vous répondre à cette demande ?
« Nous avons entendu cette demande. Bien évidemment ils ne nous demandent pas les identités des personnes, ni dans quelle maison ils sont. Mais ce qu’ils souhaitent, pour pouvoir mesurer la problématique sur leur territoire, c’est de savoir si tel quartier est plus touché qu’un autre. Ils veulent avoir plus de visibilité, mais sans pour autant déroger à la règle de la confidentialité. »
Et est-ce que vous pourriez répondre à cette demande ?
« Bien sûr nous pourrions réponde à cette demande, j’ai personnellement transmis au niveau de la plateforme, aux personnes dont c’est la responsabilité, que cette demande a été exprimée par l’ensemble des communes. »
D’autres réunions comme celle tenue lundi avec les maires de Tahiti et Moorea doivent suivre par visio-conférence ?
« Par visio-conférence oui pour les archipels éloignés et c’est déjà le cas. On communique avec les archipels éloignés régulièrement pour remonter des difficultés et ça se passe très bien. Et bien évidemment on va y répondre favorablement dès lors qu’il y a un besoin. »
Un dernier message ?
« Je demande à chacun de se rendre responsable à titre individuel, de respecter les règles sanitaires de base. Dès lors qu’on le fait soi-même, on le fait au sein de son entourage professionnel et familial. Et ça c’est important, il n’y a que comme ça qu’on va y arriver. Les chiffres sont là. Ce n’est pas encore alarmant, mais il est temps d’agir pour éviter que ça le soit. »