Crash Air Moorea : 9 ans et enfin un procès?

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Publié le 08/08/2016 à 16:52 - Mise à jour le 08/08/2016 à 16:52

Sylvia, Hélène, Jean-Pierre, Bruno, Philippe… Ces noms sont ceux des 20 personnes qui ont péri dans le crash du Twin Otter d’Air Moorea un 9 août 2007. « Il faut représenter non plus les années qui s’égrainent sans justice. Aujourd’hui, il faut voir le nombre de victimes, le symbole est là pour montrer combien de familles ont été détruites, autant de vies, d’espoir et c’est ça qui est important pour nous de marquer », a souligné Nikolaz Fourreau, président de l’association de défense des familles des victimes.
 
Ces 20 noms sont inscrits sur des croix plantées sur le rond-point Tahiti Nui. Neuf années se sont écoulées et la population polynésienne s’en souvient encore. Le crash d’Air Moorea est certainement le drame qui a le plus marqué le fenua. Après des années de combat pour qu’un procès puisse voir le jour, 2016 signe peut-être une année spéciale.
 
Le réquisitoire définitif demandant le renvoi en correctionnelle a été déposé par le parquet en décembre 2015. C’est au juge d’instruction maintenant de décider de la tenue d’un procès ou d’une demande d’information complémentaire. Cette décision devrait intervenir avant la fin de l’année.  Le juge d’instruction est en pleine analyse  du dossier: « Il relit toutes les pièces  parce qu’il souhaite renvoyer les bonnes personnes au tribunal. Nous espérons que par son passé, par sa volonté et ses ambitions qu’il respecte notre souhait d’avoir bientôt un procès, et un procès bien construit » a lancé Nikolaz Fourreau. Quitte à « réentendre des personnes s’il est nécessaire et de refaire des expertises qui ont été annulées pour des raisons de forme et pas de fonds aussi, puisque dans le fond, la compagnie est toujours incriminée » a-t-il précisé.

Neuf ans plus tard, Nikolaz Fourreau, qui a perdu son épouse dans le crash, est toujours traumatisé. « L’autre jour, j’ai entendu un Twin Otter survoler le lagon, ça m’a pétrifié, c’est ce genre de choses qui sont compliquées à vivre. En plus, il y a ce sentiment d’injustice et d’impunité pour les responsables de ce drame », a témoigné le président de l’association 987.
 

Rédaction Web

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