Une cinquantaine de perliculteurs sur les 167 que compte Rikitea se sont rassemblés à la mairie pour choisir leurs 4 représentants au comité de gestion de la perliculture. Bien que la loi ait instauré ces comités il y a deux ans, Rikitea est la première île à créer le sien.
« C’est le tout premier alors qu’il est possible d’en créer depuis juillet 2017, mais on a sans doute peut-être pas assez communiqué sur l’utilité qu’il pouvait y avoir à créer des comité de gestion. On est est content car c’est quand même un part importante de la perliculture en Polynésie. Et on a vu qu’ils sont capables vraiment quand il s’agit de se mobiliser » explique Cédric Ponsonnet directeur de la direction des ressources marines.
Après plus de deux heures d’échanges, c’est finalement Thomas Esen qui est choisi pour être le porte-voix des producteurs de perles de l’île. « Il y a beaucoup de décisions qui sont prises par la commission de la perliculture à Tahiti, et on n’était pas représentés. On pourra enfin être représentés et dire que nous sommes là aussi. On va restructurer, encadrer, la filière aux Gambier » déclare Thomas Esen, perliculteur, président du comité de gestion de la perliculture de Rikitea.
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Rikitea compte près de 2 000 hectares de fermes perlières contre 1 300 il y a seulement deux ans. Le secteur se développe à grande vitesse, et les professionnels doivent s’adapter et s’entendre. « La perliculture a connu de très bonnes années il y a 2-3 ans, on vendait bien nos perles. Et malheureusement, depuis un an, on sent une grosse crise. Il y a beaucoup de facteurs qui jouent : la conjoncture internationale, et selon moi, je pense qu’il y a beaucoup de mauvaises perles de qualité qui circulent dans le marché international. (…) On a besoin de s’unir, de parler tous le même langage, c’est le plus important. À partir du moment où on parlera tous le même langage pour la commercialisation, la production, et beaucoup d’autres choses, je pense qu’on trouvera une solution sereine pour tout le monde (…) Jusque-là, on n’était pas représentés. Ce poste de président de comité de gestion va nous permettre aussi de nous exprimer. Nous allons être au courant de décrets etc. » poursuit Thomas Esen.