La programmation fait des émules. Pour la 4e année consécutive, le défi codage et robotique a réuni 140 élèves des établissements du public et du privé. Derrière leurs écrans, ces collégiens ont fait travailler leurs méninges pour programmer, dans un jeu vidéo, les déplacements de leurs personnages. Le logiciel utilisé, qui est gratuit, est une référence en la matière.
« Ils sont en train de programmer un jeu vidéo qui est librement tiré de la saga Zelda. Ils vont aussi bien coder les déplacements, que des boucles ou des interactions entre les différents petits bonhommes du jeu », explique Sylvain Droguet, professeur de mathématiques et créateur du défi.
Car programmer, c’est aussi faire appel aux mathématiques. Pour cette épreuve, les 4e et les 3e doivent, par exemple, se référer au théorème de Pythagore. D’autres connaissances sont en outre indispensables pour paramétrer les déplacements.
– PUBLICITE –
« Le premier défi consistait à animer un personnage pour qu’il puisse aller vers la clé, puis retourner vers la porte pour pouvoir l’ouvrir. Pour ça, il y avait des statistiques », souligne Raimana, élève de 4e au collège Maco Tevane.
Pour ce qui est du défi robotique, la finale est le fruit de longs mois de travail. La programmation est ici aussi nécessaire pour que les robots prennent vie. Les élèves s’affrontent à l’occasion de plusieurs épreuves : sumo, labyrinthe ou encore suivi de ligne.
De petits bugs doivent parfois être corrigés, comme c’est le cas pour Lia, une élève de 6 e : « Notre robot tournait plus à gauche qu’à droite. Donc, maintenant, il faut l’équilibrer pour qu’il puisse avancer, qu’il vérifie à droite et à gauche s’il y a une ligne ».
Ces petits robots, achetés dans le commerce, deviennent donc des supports d’apprentissage. Certains sont même améliorés grâce à l’impression 3D. Et en les manipulant, les élèves doivent aussi faire appel à leur logique.
« La partie robotique mélange le codage et les difficultés réelles. En fonction de ce qu’ils voient aujourd’hui, des choses qu’ils n’ont pas prévues, ils sont amenés à réfléchir, à trouver des hypothèses et à vérifier qu’elles sont bien réelles en modifiant le programme », indique David Chevalier, formateur académique en sciences de l’ingénieur.
Le rendez-vous est d’ores et déjà pris pour l’année prochaine où des épreuves impliquant des drones seront cette fois proposées. Les élèves devront notamment représenter les anneaux olympiques à l’aide de ces petits objets volants.