Créer des données statistiques sur la condition des matahiapo pour trouver des solutions concrètes et adaptées : c’est le premier objectif du dossier présenté par la représentante non-inscrite Teave Chaumette. Il vise également à faire reconnaitre le statut d’aidant de ceux qui accompagnent les personnes âgées.
« L’objectif, c’est que vraiment les choses avancent. On est allé chercher des réponses partout, pour voir ce qui marche ailleurs, pour pouvoir le transposer ici. Nous avons fait des bilans et avons rencontré à l’époque les gouvernements successifs. Dans tous les discours, les matahiapo c’est très important, mais en actions, il n’y a rien du tout », assure l’élue de Tarahoi.
Trois rapports ont été dévoilés. La représentante prévoit de présenter les deux derniers au mois de décembre. Ils traitent du vieillissement démographique de la population, des maladies liées à l’âge et de la place cruciale qu’occupent les aidants.
– PUBLICITE –
« Ils sont épuisés. Ils se sentent abandonnés et démunis (…) J’ai aidé mes parents durant très longtemps (…) Les aidants ont aussi une vie. Ils ont besoin d’être bien, pour être bienveillants envers leurs matahiapo », souligne Marie-Claire Wong, adhérente de l’association Polynésie Alzheimer.
« Le matahiapo doit continuer à avoir une vie sociale. Il doit se sentir aimé et entouré. Et si l’aidant, n’est pas lui-même aidé, il ne pourra pas donner ce qu’il faut. Il y a une charge mentale (…) une charge physique (…) et une charge financière. Beaucoup de gens ne pensent pas non plus à la charge émotionnelle. Mais bien souvent, l’aidant s’épuise physiquement et émotionnellement », constate celle-ci qui souhaite l’ouverture de « structures d’accueil pour proposer un répit aux aidants et des activités aux matahiapo ».
Teave Chaumette s’envolera la semaine prochaine pour l’Hexagone. Elle sera reçue par la direction de France Alzheimer pour évoquer la question des guichets uniques pour, espère-t-elle, les mettre en place au fenua.