Selon Bertrand Grassi, son intensité pourrait évoluer : « elle devrait passer du stade faible à la limite de modérée… donc elle pourrait être renommée. »
Pour ce spécialiste cette dépression n’a rien à voir avec le cyclone Winston, il explique : « ça ne vient pas du cyclone Winston. La situation générale qui est une vaste zone dépressionnaire avec une alimentation d’air chaud tropical donne des paramètres favorables à la formation de dépressions, Winston en était une. Mais il ne faut pas oublier que Winston est né à Nouméa donc très loin de chez nous. Mais toute la zone subit les mêmes conditions, donc on risque partout d’avoir des creusements et des dépressions qui puissent arriver. »
Bertrand Grassi n’exclut pas que dans les jours qui viennent, la météo soit perturbée : « dans les jours qui viennent les creusements peuvent se succéder avec des dépressions qui sont faibles, avec des choses qui commencent à se développer puis qui meurent, des choses qui peuvent rester à l’état de ‘cluster’ comme il s’en est passé un dimanche matin. C’est comme un orage avec un coup de vent violent, un grain et de fortes pluies … ceci de façon momentanée. »
Concernant la possibilité que cette dépression faible se transforme en cyclone, pour ce spécialiste il y a peu de chance pour que cela arrive : « telle que nous la lisons la réponse est non, elle ne dépassera pas le stade de dépression tropicale modérée. (…) Les conditions au sol sont là, mais les conditions d’altitude n’y sont pas. »
Il convient de rester vigilant puisque actuellement les Îles Sous-le-Vent, les Île du Vent, les Australes, Rapa et Mopelia sont en vigilance orange pour les vents et les fortes pluies.
Bertrand Grassi, chef du service de prévision chez Météo France Polynésie