Des camps familiaux et des boîtiers d’urgence pour lutter contre les violences faites aux femmes

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1500 femmes sont victimes de violences chaque année au fenua, deux fois plus que dans l’hexagone. Des données qui demeurent constantes et qui inquiètent, alors que la vice-présidence organisait, ce lundi, sa journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Principales actions du gouvernement, le développement de camps de famille et l'arrivée prochaine de boîtiers SOS de protection des victimes.

Publié le 25/11/2024 à 16:49 - Mise à jour le 25/11/2024 à 16:49

1500 femmes sont victimes de violences chaque année au fenua, deux fois plus que dans l’hexagone. Des données qui demeurent constantes et qui inquiètent, alors que la vice-présidence organisait, ce lundi, sa journée de lutte contre les violences faites aux femmes. Principales actions du gouvernement, le développement de camps de famille et l'arrivée prochaine de boîtiers SOS de protection des victimes.

Plus de 1500 femmes victimes de violences – près de quatre chaque jour – , 3000 signalements par an en Polynésie et des moyennes tristement supérieures à celles observées en métropole. Ce lundi 25 novembre, journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes, ce sont surtout ces dernières qui étaient présentes dans les jardins de l’Assemblée de la Polynésie, où la Vice-présidente en charge de la condition féminine Minarii Galenon a détaillé sa feuille de route sur la question, notamment des « camps de famille testés à Moorea, Huahine, Raiatea et Tahiti.

« J’ai décidé de recentrer au niveau des familles, parce que j’estime que la violence est au sein aussi des familles, que ce soit pour les femmes, pour les enfants, ou les personnes âgées. Depuis le début de l’année, j’ai mis en place des camps de famille pédagogiques, où il y a des ateliers de réflexion, des ateliers pour aider les familles, notamment les hommes, pour leur comportement envers les femmes (…) et éventuellement envers les enfants. Le fait de prendre toute une famille, il y a un moment de réconciliation, on apprend à se parler. Vous savez quand on est au sein d’un foyer, on a du mal aussi à communiquer » , estime-t-elle.

Autre nouveauté : la mise en place de Te Taura. Ce petit boîtier permet à un opérateur joignable 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24, une fois averti, de géolocaliser les victimes et de prendre connaissance de la situation en cours. Il peut ensuite décider d’alerter les proches ou les forces de l’ordre en cas d’incident. Les associations et la Direction de la Solidarité, de la Famille et de l’Égalité en mettront une vingtaine à disposition des victimes dès 2025.

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Les opérateurs seront formés à la prise en charge des psychotraumatismes, comme l’explique l’ancienne ministre des droits de la femme et ex psychologue à la DSFE Manolita Ly. « Lorsque l’on est traumatisé sur le plan psychique, on est en situation de sidération et de paralysie sur le plan physique et psychologique. C’est un blanc, on n’a plus les moyens de pouvoir agir et réagir en conséquence face à l’événement traumatique, explique-t-elle. Ce sont en fait des mécanismes de sauvegarde sur le plan psychologique pour éviter un risque vital, c’est-à-dire un AVC par exemple, une crise cardiaque. Donc ces mécanismes de sauvegarde sur le plan neurologique préservent l’individu à une réponse émotionnelle trop explosive qui pourrait les mettre en danger » , poursuit-elle.

(Crédit Photo : Présidence)

Au RSMA, le Haut-Commissariat a organisé un café-débat sur le thème des relations femmes hommes dans le couple et au travail. Proposé par le pôle de la modernisation de l’action de l’État et la mission égalité / diversité du Haut-commissariat, ce café-débat a permis d’aborder les violences faites aux femmes sous le prisme de la violence conjugale et celui des violences sexistes et sexuelles dans le monde professionnel.

Une séquence visant à sensibiliser aux violences faites aux femmes, savoir les détecter et y réagir en tant que concerné ou témoin. Ce café-débat a également été l’occasion de s’informer sur les sanctions encourues ainsi que sur les dispositifs de prévention de la récidive. Les participants ont par ailleurs pu découvrir des outils tels que les violentomètres des violences dans le couple et des violences sexistes et sexuelles au travail.

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