Des commerces aux cantines scolaires, le chamboulement du black out

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Des feux éteints et des stores fermés : pour sa première journée, le black Friday s’est heurté à un black-out sur toute l’île. Une très mauvaise surprise pour les commerçants de Tahiti sensés accueillir un déversement de clients. Les établissements scolaires qui n'ont pas pu ouvrir la cantine à leurs demi-pensionnaires ont, eux aussi, du s'adapter.

Publié le 24/11/2023 à 17:14 - Mise à jour le 26/11/2023 à 20:18

Des feux éteints et des stores fermés : pour sa première journée, le black Friday s’est heurté à un black-out sur toute l’île. Une très mauvaise surprise pour les commerçants de Tahiti sensés accueillir un déversement de clients. Les établissements scolaires qui n'ont pas pu ouvrir la cantine à leurs demi-pensionnaires ont, eux aussi, du s'adapter.

Le concept du « Black out Friday » n’existait pas, il a donc fallu l’inventer pour caractériser la panne électrique générale sur Tahiti ce vendredi matin spécial dit du « Black Friday » , jour des promotions imbattables sur tout et n’importe quoi. De 7h à 12h, une bonne partie de l’Île a du faire sans électricité… notamment les quelque 200 commerçants préparés pour l’événement.

Pour l’un deux, basé sur Papeete, le coup a été rude : « Il faut être réaliste, les gens sont au rendez-vous mais ils ne peuvent pas voir les produits, tout est dans le noir, on les accompagne avec nos piles mais le petit achat d’impulsion, tu ne vas pas forcément le voir » , soupirait-il ce matin. Dans les boutiques ouvertes malgré la panne, on travaillait donc dans l’obscurité, sans climatisation, et parfois sans batterie, avec une calculette… Des solutions de fortune pour accueillir les clients malgré tout.

Certains ont tiré les enseignements du black out de 2019. Les responsables d’un magasin de bricolage ont investi dans un groupe électrogène plus puissant permettant de palier à la panne. Pour gérer le flux de clients, le commerce a dû s’adapter. « On limite le nombre d’entrées dans le magasin, sachant qu’on avait beaucoup de monde. Les vendeurs étaient équipés de lampe torche, et le groupe électrogène gérait les caisses et le serveur » , sourit-il.

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Plus compliqué en revanche pour les responsables de snack, dont certains produits restés au congélateur ont tourné. Par mesure sanitaire et sans maintien de la chaîne de froid , les cantines des établissements scolaires ont aussi du jeter une bonne partie des repas et fermer leurs portes aux élèves. Au lycée Paul Gauguin, des centaines de repas ont fini à la poubelle.

Les repas scolaires jetés…ou redistribués

Du côté des parents des collégiens et lycéens, on relativisait la panne, même si les problèmes de téléphonie ont été source de stress. « C’est dur pour tout le monde, confie une mère de lycéen. Après, il y a des snacks, on peut se débrouiller pour trouver quelque chose, ce n’est pas un soucis » . De snacks, il n’était pas question pour les enfants de l’école de la Mission, plus jeunes. L’école finissant avant midi ce vendredi, une partie des élèves a été récupéré par les parents. Ceux qui avaient des activités l’après-midi ont pu grignoter des sandwiches, et les autres ont été pris en charge par les garderies. Les compotes, certains desserts et aliments secs prévus pour le repas du midi ont été redistribués au centre Te Vaiete, qui accueille les sans-abris derrière le parc Mamao.

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