Des drapeaux LGBT installés pour la première fois à la présidence et à la vice-présidence

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si la date du 17 mai marque un tournant important dans le processus de décolonisation de la Polynésie, elle est aussi commémorée dans le monde pour combattre l’homophobie. A cette occasion et pour la toute première fois, le drapeau LGBT, comprenez, lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, a flotté au-dessus de la Présidence et du bâtiment de la vice-présidence situé au niveau du CESEC.

Publié le 17/05/2023 à 15:34 - Mise à jour le 17/05/2023 à 15:45

si la date du 17 mai marque un tournant important dans le processus de décolonisation de la Polynésie, elle est aussi commémorée dans le monde pour combattre l’homophobie. A cette occasion et pour la toute première fois, le drapeau LGBT, comprenez, lesbiennes, gays, bisexuels et transgenres, a flotté au-dessus de la Présidence et du bâtiment de la vice-présidence situé au niveau du CESEC.

Dans le cadre de la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie ce 17 mai, également marquée par les 10 ans de la promulgation de la loi sur le Mariage pour tous, le président Moetai Brotherson a installé des drapeaux LGBT à l’entrée de la présidence, ainsi qu’à la vice-présidence, désormais située au bâtiment de la Culture en face du CESEC.

« Respecter la différence », en participant à la promotion de l’égalité des sexes et de la diversité sexuelle et de genre dans tous les domaines, pour offrir à toutes ces personnes, une société plus accessible et plus inclusive, plus juste et plus respectueuse de la diversité humaine, telle est la volonté du gouvernement Brotherson. Pour rappel, plusieurs mesures pour lutter contre les LGBTphobies et plus globalement contre toutes formes de discrimination, sont inscrites au programme du Tavini Huiraatira avec, entre autres, la création des Fare Ora dans chaque commune avec un suivi et un accompagnement psychologique.

À l’occasion, Eliane Tevahitua, Vice-présidente et ministre de la Culture, a présenté en Conseil des ministres ce jour un texte portant sur la Journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie.

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En début de matinée, Karel Luciani, président de l’association Cousin-Cousine de Tahiti, créée en 2007 afin d’aider à une meilleure reconnaissance sociale de cette communauté LGBT, a été reçu par Moetai Brotherson, accompagné d’Eliane Tevahitua. « Cela fait chaud au cœur, cela a été une bonne nouvelle pour nous. On a trouvé ça très courageux de la part du gouvernement de Moetai et d’Eliane. (…) Et on a été reçus par eux, donc c’est magnifique. (…) Là, aujourd’hui, au niveau local, on a un allié du plus haut niveau. C’est important pour nous d’avoir ce soutien, et cela va peut-être faire changer un peu les mentalités ». Aussi, suite à l’agression la semaine dernière d’une cliente raerae à la sortie d’un snack, il indique : « On va aussi demander à la direction de la police ici si les mesures prises par le ministre de l’Intérieur Gérard Darmanin à Paris concernant la présence de référents LGBT au sein des des postes de polices et de gendarmerie seront bien appliquées sur le territoire ».

Le résident Moetai Brotherson et le président de l’association Cousin-Cousine de Tahiti, Karel Luciani (tout à gauche). – Crédit photo : présidence de la Polynésie française

Cliff Loussan, nouvel élu Tavini à l’Assemblée, était aussi présent sur les lieux ce matin pour voir les drapeaux arc-en-ciel flotter dans les airs : « Je suis venu admirer par moi-même les deux drapeaux arc-en-ciel qui ont été montés devant la présidence, et en tant qu’élu du Tavini Huiraatira à l’Assemblée de Polynésie française, pour moi, c’était un honneur, et je voulais le voir de mes propres yeux. Et constater que le président et son gouvernement sont bienveillants envers les personnes de ma communauté LGBTQ+ ».

Cliff Loussan (Crédit photo : Tahiti Nui Télévision)

Des drapeaux qui, selon l’élu, devraient « conscientiser » la population : « comme quoi ces personnes qui existent, et c’est donc la volonté de Moetai Brotherson de donner une visibilité aux personnes invisibles tels que les homosexuels, les transsexuels. (…) Ma volonté, en tant que personne appartenant à la communauté LGBTQ+, c’est justement d’être force de proposition et peut-être un modèle pour les personnes comme moi qui ont envie de s’engager dans notre pays ».

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