Des effectifs en renfort à la tour de contrôle de Tahiti-Faa’a

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C'est un lieu qu'il est très rare de pouvoir découvrir. Exceptionnellement, la tour de contrôle de l'aéroport de Tahiti-Faa'a a ouvert ses portes à TNTV. Une occasion unique de découvrir ce métier si particulier d'aiguilleur du ciel. En tout début d'année, dans la nuit du 3 au 4 janvier, le service de contrôle aérien n'avait pu être assuré. Une situation inédite liée à un problème d'effectifs. Les renforts sont en cours. Douze nouvelles recrues seront opérationnelles d'ici la fin de l'année.

Publié le 30/03/2025 à 11:57 - Mise à jour le 31/03/2025 à 10:02

C'est un lieu qu'il est très rare de pouvoir découvrir. Exceptionnellement, la tour de contrôle de l'aéroport de Tahiti-Faa'a a ouvert ses portes à TNTV. Une occasion unique de découvrir ce métier si particulier d'aiguilleur du ciel. En tout début d'année, dans la nuit du 3 au 4 janvier, le service de contrôle aérien n'avait pu être assuré. Une situation inédite liée à un problème d'effectifs. Les renforts sont en cours. Douze nouvelles recrues seront opérationnelles d'ici la fin de l'année.

De jour comme de nuit, ils règlent avec précision la circulation aérienne. Les aiguilleurs du ciel contrôlent à la fois les vols domestiques, les vols internationaux, les vols à vue et les evasan. Entre entre 150 et 180 vols chaque jour. Pour assurer cette mission, 35 contrôleurs aériens sont prévus. ils ne sont actuellement que 27.

Franck est l’une des nouvelles recrues. Il est un aiguilleur du ciel très expérimenté. Mais après 30 ans de métier à suivre sur écran les avions en vol de croisière, il se forme actuellement au contrôle de visu pour assurer les approches et les phases d’atterrissage et de décollage.

« C’est ici beaucoup de trafic très différent. On est beaucoup plus proche du sol, c’est une évidence à dire, mais du coup, ça implique qu’il faut être beaucoup plus réactif. Il y a une mixité des trafics, des trafics qui sont très lents, des avions de tourisme, des gros porteurs, des véhicules qui roulent que je n’ai jamais eus auparavant. Je n’avais avant que des avions qui étaient tous à peu près dans les mêmes performances« , confie t-il. « Donc oui, c’est tout nouveau. C’est une nouvelle façon de travailler.»

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Dans une autre salle, un étage plus bas que celui de Franck, deux autres aiguilleurs sont chacun rivés à leur écran, au « centre en route de la navigation aérienne ». Eux n’ont pas besoin de voir les avions. Ils surveillent et séparent les appareils en vol.  

« Ici, c’était une zone des îles sous le vent. Donc, les croisements sont fins« , confie l’un d’eux. « A l’inverse, ici, sur notre grande zone, on a des vols qu’on voit. Par exemple, celui-là, on voit. Et les carrés, ce sont des vols qu’on ne voit pas, qu’on ne visualise pas. Donc, il faut assurer des normes de séparation beaucoup plus importantes parce qu’on n’a pas une position exacte à l’instant T. Donc on doit mixer avec ça aussi, avec des outils différents en fonction de la position des avions et si on les visualise ou pas, explique le professionnel, concentré.

De lourdes responsabilités pèsent sur les épaules de ces spécialistes. Anticipation, écoute, gestion du stress font partie intégrante du métier. Il faut être en mesure, à tout instant, de gérer l’imprévu pour garantir la sécurité des aéronefs. L’arrivée progressive de nouvelles recrues permettra de soulager les vacations de la vigie. « Ca va pouvoir faciliter l’établissement des tours de service. Et le but est aussi de rendre un service satisfaisant pour les usagers. (…) Il y a quand même quelques usagers qui subissent les aléas de l’établissement du tour de service », confie Gilles Perbost, chef du service de la navigation aérienne, qui précise : « on va retrouver un service nominal d’ici la fin de l’année à peu près« .

En juin, quatre des premières recrues auront obtenu leur qualification. D’ici la fin de l’année, les douze nouveaux aiguilleurs du ciel seront pleinement opérationnels.

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