Moana Van Der Maesen du collectif Nana sac plastique, et Hiroana Putoa, ambassadeur de l’ONG Earth Force en Polynésie, vont s’envoler dans quelques jours pour un tour du monde. Rapa Nui et son aire marine protégée, la plus grande de la planète, sera la première étape de ce périple. Les deux Tahitiens, accompagnés d’une journaliste, iront également en Amérique du Sud, en Europe, en Asie, et espèrent également visiter l’Afrique.
Un tour du monde qui n’a rien de touristique. Les deux hommes partent avec un objectif précis : éveiller les consciences. « Nous les peuples du Pacifique sommes en première ligne de mire, en temps qu’Etats insulaires, vis à vis du réchauffement climatique, du blanchiment du corail, élévation du niveau de la mer… toutes ces conséquences », explique Moana. Ce projet, ils l’ont appelé Ho’e Ana’e Tatou, We Are One Project (nous sommes un).
> Faire connaître la Polynésie, territoire particulièrement touché par le réchauffement climatique
Durant leur tour du monde, Moana et Hiroana espèrent faire connaître la Polynésie mais aussi rencontrer des acteurs de l’écologie, pour s’inspirer de techniques et actions positives déjà menées ailleurs. Les Tahitiens vont par exemple rencontrer la société Piñatex qui crée du cuir à base de fibre d’ananas. « Plus besoin d’élevage intensif d’animaux pour prélever le cuir de leur peau (…) C’est une initiative positive qui existe et qu’on pourrait également mettre en place ici en Polynésie. »
> Le Web, un outil de communication fort
Le voyage de Moana et Hiroana, leurs découvertes, les solutions pour préserver l’environnement, feront l’objet de modules vidéos qui seront diffusés sur Tahiti Nui Télévision, partenaire de l’événement.
Mais le web aura également un rôle important pour sensibiliser la population : « On va diffuser beaucoup d’images qui peut-être des fois seront « choc ». On s’attend à se retrouver face à des situations un peu compliquées que ça soit déforestation, espèces menacées, pollution… Ce sont des images qui doivent faire réagir. (…) Aujourd’hui, les réseaux sociaux on ne peut plus s’en passer. Quasiment tout le monde est sur internet (…) On peut toucher des gens partout sur la planète quasiment en même temps. Ça donne une puissance à la communication qui est importante. »
Internet leur permettra aussi de financer ce tour du monde. Une campagne de financement participatif doit être lancée très bientôt via la plateforme locale C.Reva.