Elle est pratiquement passée inaperçue : la stratégie de l’innovation du Pays a été votée le 13 octobre dernier à l’assemblée. Durant un an, plus de 500 acteurs issus de tous les secteurs ont construit cette feuille de route. Prochaine étape : sa mise en oeuvre, qui débutera très prochainement, en 2023.
On a tendance à l’associer aux nouvelles technologies, mais « l’innovation concerne de nombreux domaines », souligne Vaimiti Dubousquet, chargée de l’Innovation scientifique et technologique à la délégation à la Recherche de la Polynésie. Tourisme, économie, agriculture… « L’enjeu c’est d’engager la Polynésie française dans l’innovation au service du développement durable et inclusif ».
« l’innovation au service du développement durable et inclusif »
Vaimiti Dubousquet, chargée de l’Innovation scientifique et technologique
La stratégie de l’innovation du Pays se découpe en deux grands axes : le premier avec pour objectif de fournir un environnement favorable à l’innovation et le second permettant de faire émerger des solutions innovantes dans les domaines d’activité stratégiques du Pays. Ces domaines, identifiés lors de la concertation avec les différents acteurs, sont au nombre de six : l’économie bleue durable et décarbonée, la résilience terre-mer, les productions d’excellence en agriculture, aquaculture et perliculture, la bioéconomie, la biotechnologie et le tourisme éco-culturel.
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Chacun des deux grands axes comporte 20 actions qui seront mises en oeuvres à partir de 2023.
Axe 1 : Fournir un environnement favorable à l’innovation
Axe 2 : Faire émerger des solutions innovantes dans les domaines d’activités stratégiques de la Polynésie française
Mieux accompagner les porteurs de projets
« Un exemple d’action du premier volet qui est la structuration de l’écosystème c’est mettre en place des formations diplomantes aux nouveaux métiers ». Autre ambition : aller plus loin dans le soutien apporté aux porteurs de projets. « Assurer un cadre social, fiscal, administratif, juridique incitatif pour les porteurs de projets ou encore mettre en place un accompagnement personnalisé des porteurs de projets tout au long du développement, depuis le moment où ils ont une idée, jusqu’au moment où ils mettent leur produit ou leur concept sur le marché. »
Des actions pilotes seront entreprises concernant l’utilisation d’engrais biologiques, de biocarburants, ou encore de matériaux biosourcés pour developper l’éeco-construction. Mais des solutions pourront également être identifiées ailleurs et déployées au fenua. « Je pense particulièrement aux solutions de production d’eau potable ou d’assainissement des eaux usées où on a besoin de solutions vraiment adaptées au contexte polynésien et aux spécificités de nos iles et de nos atolls ».
Le Pays se donne jusqu’en 2030 pour mettre en oeuvre la stratégie établie, avec des bilans d’étapes.
La stratégie de 248 pages est consultable en ligne, ICI